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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 18:31
Une partie du grandiose panorama d'Hendaye, observé à partir de la colline d'Ouristy . Photo : Club Ouristy

Une partie du grandiose panorama d'Hendaye, observé à partir de la colline d'Ouristy . Photo : Club Ouristy

LA COLLINE D'OURISTY : NOUVEL ELDORADO IMMOBILIER ?

HABITAT & ÉCONOMIE

 

Un encart publicitaire paru dans le Sud Ouest du 12 novembre dernier nous annonçait que le Club Ouristy, centre de vacances mis depuis le milieu des années 50 à la disposition de la Ligue de l'enseignement de la Dordogne par le Conseil Général de ce département, est mis en vente pour un peu plus de 2 millions d'euros (voir l'annonce ci-dessus).  


L'immense terrain de 3 hectares qui englobe ce centre de plein air situé au cœur de la ville d'Hendaye et à proximité de sa grande plage aura accueilli pendant des décennies des générations d'enfants, d'adolescents, mais aussi de familles qui n'auraient bien souvent pu passer des vacances à la mer si ce camp n'avait existé. Que va désormais devenir ce splendide terrain joliment boisé qui est situé au sommet de la plus centrale et la mieux préservée des collines d'Hendaye, et à partir de laquelle on surplombe l'infinité de l'océan ainsi que la splendeur de la Baie de Txingudi ?

 

On sait que des promoteurs immobiliers et bailleurs privés à l'insatiable appétit de profits sont à l'affût des rares grands terrains encore disponibles sur notre ville. Ils souhaitent pouvoir "investir" ce lieu en espérant bénéficier d'une toujours possible passivité de nos élus, ce qui faciliterait bien entendu grandement la réitération de leurs exploits spéculatifs du milieu des années 2000 qui n'amenèrent qu'une marée de béton et une mise à mal de la mixité sociale sur Hendaye.

 

Malgré cela, trop de nos élus et candidats aux prochaines municipales semblent ne pas être préoccupés par le bétonnage et les prix honteusement surévalués de l'immobilier et du foncier sur Hendaye et sa région, alors qu'ils pourraient contrer avec énergie les dérapages de ces prix qui déséquilibrent fortement nos budgets familiaux et nos comptes sociaux en préemptant ce terrain d'Ouristy. Cela permettrait de constituer une réserve foncière qui servirait ensuite à proposer des logements à loyers modérés aux plus démunis d'entre nous.

 

On sait que notre pays est désormais parvenu au bord du gouffre économique pour avoir pendant des décennies trop consacré de moyens financiers à alimenter le seul marché spéculatif de l'habitat - autre forme du capitalisme de rente (1) - et avoir quasi délaissé l'économie productive. Le résultat de ce choix se fait désormais ressentir sous la forme d'une économie offrant le spectacle d'un pays engagé sur la voie du déclin, ainsi que les deux textes ci-dessous l'illustrent fort bien.

 

(1) Voir : http://www.recherches-internationales.fr/RI84_pdf/RI84_Henni.pdf

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

           PETIT TOUR D'HORIZON SUR LE MONDE DES PROPRIÉTAIRES-BAILLEURS . . .

 

" Cadre du privé ou du public, profession libérale, parfois à la retraite, très souvent en couple, le «bailleur 2010» bénéficie d’une situation sociale solide qui lui a permis de conserver son patrimoine immobilier en dépit d’un contexte économique difficile. Généralement, il achète un ou plusieurs biens immobiliers, souvent en nom propre, en s’appuyant fortement sur le crédit, et paie ses mensualités en louant le(s) logement(s), avec la volonté de se constituer un patrimoine et d’obtenir un complément de revenu. Soucieux de conserver ses logements en bon état, il réalise des travaux régulièrement.

 

Sauf s’il a besoin d’argent, il souhaite conserver ses biens loués sur le long terme, en dépit d’une rentabilité qu’il juge parfois plus faible. Il loue souvent «vide», parfois «meublé» pour bénéficier des avantages fiscaux. Il recherche un locataire dont la stabilité des revenus lui assurera la constance des paiements : un salarié du public, en couple, lui conviendrait parfaitement. Louer en colocation, avec un loyer garanti par plusieurs locataires, pourrait également le satisfaire s’il dispose d’un logement suffisamment spacieux.

 

Les litiges entre le bailleur et le locataire concernent essentiellement des impayés de loyer, qu’ils règlent bien souvent à l’amiable. Néanmoins, pour se protéger le bailleur a de plus en plus recours à l’assurance loyers impayés, quand il ne la trouve pas trop chère ou restrictive.                                                                                                                                  

 

De l’État, le bailleur attend surtout un allégement de la fiscalité et une plus grande souplesse en cas de défaillance du locataire. Il respecte les nouvelles règles imposées, notamment en matière de diagnostics, même s’il doute parfois de leur intérêt."

 

(Conclusions d'une enquête menée du 11 octobre au 11 novembre 2010 par PAP fr. auprès d'un panel de 4 146 propriétaires-bailleurs.)

 

 

                            . . . ET CELUI  DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE ACTUELLE. 

 

Selon une étude publiée par l'OCDE et rapportée par le quotidien économique "Les Échos" du 21 novembre 2013, la France serait le seul pays parmi les 34 membres de cette organisation à ne pas avoir connu de baisse significative des prix de l'immobilier alors qu'elle a pourtant une économie manifestement en déclin. Les prix immobiliers français - qui ont progressé de 70% depuis 2003 - seraient actuellement surévalués d'au moins 30% selon des sources fournies par la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface).  

 

Toujours selon cette source, l'hexagone connaîtra 62 500 défections d'entreprises (dont une majorité de PME) en 2013, et au moins tout autant en 2014. Les investissement destinés à alimenter le marché immobilier (dont on connaît la nature spéculative et les aspects cycliques) absorberaient bien trop de moyens financiers qui feraient ensuite cruellement défaut dans l'investissement productif, seul capable de maintenir ou créer des emplois et pouvoir contrebalancer le déficit chronique et pharaonique de la balance des payements que connaît le pays. Ainsi, la France dépassera probablement 60 milliards d'euros de déficit de son commerce extérieur pour la seule année 2013. Ce déséquilibre économique est essentiellement dû à l’absence de production en propre dans de nombreux domaines manufacturiers et expliquerait par ailleurs à lui seul les deux tiers du taux de chômage de masse actuel.
 
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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 09:30
Incarné par "Les bonnets rouges", le ras-le-bol fiscal dissimule bien mal le scandale de la concurrence européenne déloyale qui tue l'emploi et fossoie notre système social. Illustration : Yann Queméneur.

Incarné par "Les bonnets rouges", le ras-le-bol fiscal dissimule bien mal le scandale de la concurrence européenne déloyale qui tue l'emploi et fossoie notre système social. Illustration : Yann Queméneur.

RELATIONS EUROPÉENNES

 

Rien ne va plus dans la plupart des économies de l'Europe communautaire qui ont intégré la Zone euro à partir du 1er janvier 2002. Les cascades de plans sociaux succèdent les unes aux autres, ne pouvant même plus être évitées par le jeu de la dépréciation monétaire comme cela était encore possible du temps des monnaies nationales. On constate qu'en l'absence d'harmonisation sociale et fiscale au sein de l'UE, le phénomène d'effondrement industriel s'amplifie, au point d'acculer nombre d'entreprises à jeter l'éponge ou concourir au développement de la concurrence déloyale et de l"optimisation" fiscale (traduire : usage immodéré du contournement des réglementations existantes).

 

 

Ainsi, après avoir organisé un saccage sans précédent dans l'industrie automobile où des dizaines de milliers d'emplois salariés ont été liquidés dans des conditions de concurrence déloyale révoltantes(1), l'économie ultra-libérale s'en prend désormais à la déstabilisation de la filière alimentaire qui était une des dernières branches d'activité économique exportatrice qui compensait tant soit peu le déficit chronique et colossal de la balance des payements des pays du pourtour méditerranéen de l'UE.

 

 

L'article de presse ci-dessous, extrait du quotidien économique allemand "Handelsblatt" du 14.01.2011, est brûlant d'actualité puisqu'il décrit comment en transférant leurs sièges sociaux vers les semi-paradis fiscaux du Benelux et en recrutant à bas coûts (et en parfaite contradiction avec la réglementation européenne) une nombreuse main-d’œuvre "détachée" issue d'Europe de l'Est, nombre d'entreprises européennes florissantes parviennent à évincer la concurrence et tuer l'emploi dans de nombreux domaines d'activités comme celui de la filière de la viande.

 

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

Les français s'en prennent la concurrence allemande

 

Les abattoirs Français s'en prennent à leurs concurrents allemands en déposant une plainte à Bruxelles. Ils reprochent à ces derniers de pratiquer du dumping salarial. Les Français ne veulent plus se saigner pour assurer le succès de leurs homologues voisins. Quels arguments avancent-ils dans cette bataille des bouchers ?


Par Thomas Ludwig

(Extrait du quotidien économique Handelsblatt du 14.01.2011)

Traduction : Sirius


BRUXELLES. L'industrie française de la viande se mobilise contre la concurrence allemande et a déposé une plainte auprès du Commissaire du travail et des affaires sociales de l'UE, Laszlo Andor. Le reproche est simple: les abattoirs allemands pratiquent du dumping social en employant à titre quasi-permanent des travailleurs temporaires en provenance de Roumanie, de Pologne et aussi de Hongrie.


L'application de la loi sur le travail temporaire n'est donc pas respectée selon les directives édictée par l'UE, résume la plainte dont notre journal a réussi à se procurer une copie. Cela doit changer. Bruxelles se doit d'intervenir auprès de Berlin afin d'assurer des contrôles renforcés qui mettront fin à ce dumping salarial.


Contrairement à la France , il n'y a pas de salaire minimum en Allemagne sur ce secteur (pas plus d'ailleurs que sur les autres NDLR d'HENDAYENVIRONNEMENT). C'est pour cette raison que les salariés sont, pour ainsi dire, «détachés» de sociétés étrangères qui les font travailler pour des salaires bien inférieurs à ceux des autres entreprises allemandes et se contentent de verser des salaires correspondants à ceux des pays d'Europe orientale qui sont très inférieurs aux niveaux salariaux allemands. Ce problème de distorsions de concurrence dans le marché intérieur européen alimente donc la critique.

 

«L'industrie française diminue chaque année de deux pour cent, tandis que l'allemande augmente de cinq pour cent» arguent les représentants des entreprises et des associations patronales françaises qui se plaignent. Il ne s'agit pas de protéger le marché français, font-ils valoir, «mais d'assurer des conditions équitables pour tous les participants».


En fait, non seulement les Français sont inquiets, mais les syndicats belges et danois tirent également déjà depuis longtemps déjà la sonnette d'alarme. Dans le seul Danemark, plusieurs abattoirs se sont trouvés contraints au cours des dernières années de supprimer environ 6 000 postes rémunérés à des salaires collectivement garantis d'environ 20 euros l'heure. Le plus grand exportateur de porc au monde, Danish Crown, a récemment annoncé son intention de mettre la main sur un abattoir de Basse-Saxe afin d'employer à son tour dans cette région allemande des travailleurs en provenance d'Europe de l'Est.


Les ténors du dépôt de cette plainte à Bruxelles se nomment «Collectif contre le dumping social en Europe». Derrière cette organisation se tiennent des transformateurs de viande français. Ils estiment que l'avantage prix ainsi obtenu par leurs concurrents allemands est de cinq à dix cents par kilogramme de viande abattue. «En réalité, l'emploi de travailleurs temporaires a longtemps été un phénomène permanent et une partie intégrante de la structure de l'industrie en Allemagne", écrit Pierre Halliez qui est le président de ce collectif.


Selon le syndicat des salariés allemands du secteur alimentaire, NGG (Nahrung-Genuss-Gaststätten), seulement environ 20 pour cent des salariés des abattoirs allemands seraient directement employés par les opérateurs. Leurs salaires sont alors d'environ 15 euros de l'heure. Les autres salariés, souvent issus des pays d'Europe orientale membres de l'UE, travaillent eux pour environ cinq euros l'heure. Ils ont la plupart du temps des contrats d'embauche qui ne sont pas soumis au Droit allemand du travail. Leurs employeurs les envoient dans les usines allemandes mais conservent leurs sièges sociaux à l'étranger. Ces salariés relèvent donc de la législation du travail des pays dont ils sont issus.

 

La production et la transformation de la viande est un domaine d'activité qui brasse annuellement des dizaines de milliards d'euros. Environ 55 millions de porcs ont été abattus l'an dernier en Allemagne. 80 pour cent de cette viande est consommée sur place et le reste est exporté. L'Allemagne dégage ainsi en ce domaine des excédents commerciaux alors qu'elle importait plus qu'elle n'exportait dans le passé. Cette situation est le fruit des dispositions prises afin de parvenir à cette finalité notent les observateurs. Aussi, la critique des français s'oriente vers les mastodontes allemands de la filière qui ont pour noms Tönnies, Vion et Westfleisch.(2)

 

(1) Voir à ce sujet notre article "Le mythe de la concurrence libre et non faussée"sous la rubrique "RELATIONS EUROPÉENNES"

 

(2) Annotations de la rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT :

 

- Tönnies est une société aux multiples abattoirs et usines de transformation. Elle a réalisé un chiffre d'affaire de 4,6 milliards d'euros en 2011 et a abattu 16 millions de porcs au cours de la même année. Elle travaille étroitement avec des chaînes de distribution alimentaire de type «discounter» comme les allemandes Aldi et Lidl.

 

- Vion est un conglomérat à capitaux germano-néerlandais dont le siège social est situé en Hollande. Il possède de nombreuses filiales spécialisées en Allemagne et aux Pays-Bas. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 8,9 milliards d'euros et dégagé un bénéfice de 190 millions d'euros en 2010. Il emploie 26 756 personnes. Vion possédait encore jusqu'à peu l'usine de gélatine Rousselot à Saint-Michel (Charentes).

 

- Westfleisch a brassé un CA de 2,5 milliards d'euros en 2012 et exporté la moitié des 900 000 tonnes (soit 8 millions de têtes) de bétail abattu cette même année par cette société.

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 11:21
12 à 15 millions de citoyens bouclent leurs fins de mois avec moins de 100 euros en bourse. (saisie d'écran)

12 à 15 millions de citoyens bouclent leurs fins de mois avec moins de 100 euros en bourse. (saisie d'écran)

"Histoire immédiate : la France en face", le documentaire de Jean-Robert Viallet et Hugues Nancy dresse un constat effarant de la situation sociale de 60% des Français qui ne font plus partie du projet économique. Le constat est dur : désindustrialisation, ruralité transformée, casse des services publics dans des zones déjà naufragées, augmentation du travail précaire créent une situation inédite dans l’histoire. «Les classes populaires ont toujours été le moteur de l’économie, y compris exploitées, y compris corvéables à merci», constate Jean-Robert Viallet. (Quotidien L'Humanité)

 

                                                          Cliquer ci-dessous pour découvrir le documentaire                

http://www.france3.fr/emissions/documentaires/videos/91073271

 

 

 

 

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 09:05
VINCI multiplie les initiatives pour tenter de parvenir à la gestion globale du staionnement payant. Photo:Sirius

VINCI multiplie les initiatives pour tenter de parvenir à la gestion globale du staionnement payant. Photo:Sirius

Des métreurs, salariés du groupe VINCI Park (devenu depuis INDIGO), arpentent actuellement les rues de Biarritz afin d'étudier une optimisation des emplacements payants de stationnement sur le périmètre de la commune et présenter ensuite une offre de gestion de ceux-ci en tablant sur l'octroi d'une délégation de service public.

 

Les actuels élus majoritaires biarrots semblent pertinemment savoir ce qu'ils font en confiant l'étude de ce projet à VINCI, dont ont sait qu'il gère déjà sept parkings d'un total de 1978 emplacements sur la ville, et brasse par ailleurs 39 milliards d'euros dans ses activités de concessions de services publics et autres actifs dans les travaux publics et le bâtiment.

 

L'éventuelle arrivée de VINCI dans la gestion des emplacement de stationnement en surface sur Biarritz laisse supposer que le futur gérant ne pourra soutirer des gains de cette nouvelle activité qu'en grignotant sur la marge bénéficiaire actuelle de l'adminsitration biarrote (ce que la ville ne pourra fort probablement pas tolérer compte tenu de son surendettement), ou sera alors contraint d'inciter les élus à laisser le nombre et le coût des emplacements payants significativement augmenter.

 

Gageons que si VINCI parvenait à obtenir cette délégation de service public sur Biarritz, cela l'inciterait alors à pousser ses pions vers Saint-Jean-de-Luz, où il gère déjà 665 emplacements sur deux parkings payants de cette ville. Il ne lui resterait plus ensuite qu'à se lancer à la conquête d'Hendaye, dernière grande station littorale à avoir jusqu'à ce jour manifesté de la réticence à la mainmise du «privé» sur cette activité si lucrative.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 11:15
La stelle de Pikoketa commémorant l'exécution des miliciens républicains. Photo : Asso. Nicolás Guerendiain

La stelle de Pikoketa commémorant l'exécution des miliciens républicains. Photo : Asso. Nicolás Guerendiain

 

COMMÉMORATION

 

L’association républicaine irunaise "Nicolás Guerendiain" a, ce dimanche 27 octobre 2013, organisé un traditionnel hommage aux combattants républicains héroïquement tombés sous les balles d'une fusillade perpétrée le 11 août 1936 aux abords de la ferme de Pikoketa qui est située sur les hauteurs d'Irun.

 

Cette sobre commémoration, suivie par un nombre toujours plus important de jeunes citoyens, symbolise l'intérêt que nos voisins et amis d'outre-Bidassoa portent à cette sombre phase de leur Histoire qui a été occultée pendant des décennies par les autorités de leur pays alors même que le régime franquisme n'existait heureusement déjà plus.

 

Le lien ci-après résume les événements qui se déroulèrent ce 11 août 1936 en cette terre ensanglantée de Pikoketa :

 

http://asociacionrepublicanairunesa.org/fra/pikoketa.php

 

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 06:06
Une ligne à haute tension de 150 kV traverse Hendaye sans même soucier les élus, et pourtant ...     Photo : Sirius

Une ligne à haute tension de 150 kV traverse Hendaye sans même soucier les élus, et pourtant ... Photo : Sirius

MÉFAITS SANITAIRES DES LIGNES À HAUTE TENSION

  

Une circulaire dernièrement publiée par le Ministère de l'écologie précise les règles de précautions à respecter lorsque des lignes électriques aériennes à haute tension sont implantées en milieu urbain. Cette circulaire concerne donc, entre autres, la ligne à haute tension de 150 kV (150 000 volts) qui traverse encore partiellement Hendaye entre la rue du Tunnel (Bas-Quartier) et les hauteurs de Laparca.

 

On se souvient que cette ligne a été uniquement enfouie sous la chaussée entre la rue de la Gare (Centre ville) et la rue du Tunnel (Bas-Quartier) lors du lancement du chantier immobilier «Entrepuentes» en mars 2006, sans que la Mairie d'Hendaye parvienne à contraindre Réseau de transport d'électricité (RTE), filiale d'EDF, de la faire également disparaître sur le reste de son trajet urbain. Ainsi, en démontrant une absence commune de volonté de vouloir traiter avec équité les riverains de cette ligne sur les divers quartiers, ces deux protagonistes nous éclairent fort bien sur le peu de soucis qu'ils portent à l'encontre de ceux qui n'ont pas de lobbies derrière eux.

 

Cette ligne pose d'autant plus problème que l'on connaît pertinemment de nos jours les effets néfastes que les champs magnétiques des lignes à haute tension engendrent sur la santé humaine et animale, lorsque ces lignes empruntent des trajets aériens urbanisés. On sait ainsi que la dégradation des défenses immunitaires qu'induisent les champs magnétiques de ces lignes aboutissent fort souvent à l'enclenchement de leucémies chez l'enfant, ainsi qu'à des dégénérescences neurologiques chez l'adulte, ces dernières conduisant alors souvent à l'enclenchement de la maladie d'Alzheimer et certaines formes de cancers.

 

La collectivité scientifique internationale a mené une multitude d'études sur les effets sanitaires des champs magnétiques d'extrême basse fréquence (50 Hz) issus du fonctionnement de ces lignes. Ces dernières ont permis de démontrer qu'une exposition constante supérieure à la valeur de 1 μT (micro Tesla ) fait encourir le risque de développer les problèmes de santé évoqués. Transcrites au niveau de la ligne aérienne HT de 150 kV qui traverse encore partiellement Hendaye, ces constatations permettent d'affirmer que les risques sanitaires dûs à l'induction magnétique sont palpables dans un couloir situé à 150 mètres de part et d'autre du passage de cette ligne. La circulaire du Ministère de l'écologie reproduite ci-après reprend ce calcul dans sa partie annexe : http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2013/04/cir_36823.pdf

" La position des ouvrages par rapport aux lieux normalement accessibles aux tiers doit être telle que le champ électrique résultant en ces  lieux n'excède pas 5 kV/m " mentionne la réglementation. Cela revient à dire, traduit qu'aucun bâtiment d'habitations ne devrait être situé à moins de 30 mètres de cette ligne. Est-ce bien le cas concernant ce lotissement du Bas-Quartier ?   Photo : Sirius

" La position des ouvrages par rapport aux lieux normalement accessibles aux tiers doit être telle que le champ électrique résultant en ces lieux n'excède pas 5 kV/m " mentionne la réglementation. Cela revient à dire, traduit qu'aucun bâtiment d'habitations ne devrait être situé à moins de 30 mètres de cette ligne. Est-ce bien le cas concernant ce lotissement du Bas-Quartier ? Photo : Sirius

L'actuelle majorité municipale n'aura, au cours des dernières années, contribué en rien à la mise en place de solutions aux problèmes environnementaux qui empoisonnent la vie des Hendayais. L'espoir que nourrissaient certains administrés au sujet de l'apaisement des flux circulatoires ainsi que des nuisances créées par l'aéroport d'Hondarribia a été déçu. Rien ne semble par ailleurs avoir été entrepris pour lutter contre la dégradation de la qualité de l'eau au robinet qui contient désormais près de 2 fois plus d'hydrocarbures polycycliques aromatiques qu'il y a 4 ans.*

 

Il est donc évident que ce n'est pas en réélisant aux prochaines municipales une équipe qui ne nous a rien apporté de positif sur le plan environnemental que l'on parviendra à améliorer le cadre de vie de chacun.

 

La Rédaction d’HENDAYENVIRONNEMENT

 

* Voir au sujet des teneurs en hydrocarbures les tableaux comparatifs de 2009 et 2012 de l'eau servie sur Hendaye : http://www.ars.aquitaine.sante.fr/La-qualite-de-l-eau-de-distrib.94879.0.html

 

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 10:05

 

 

 

HISTOIRE LOCALE 

 

                           

                          FIGURES HENDAYAISES DU PASSÉ

 

 

Cette rubrique est destinée à présenter des Hendayais(es) vivants(es) ou disparus(ues) qui auront marqué la vie de leur quartier et de la ville pour avoir été des personnages hauts en couleurs ou exemplaires.

 

Si vous souhaitez faire connaître ou voir renaître des figures marquantes sur lesquelles vous possédez textes et photos, contactez-nous en utilisant l'adresse mail que vous trouverez sous la rubrique "Contact" ci-contre. Vous pourrez alors nous demander à ce que votre anonymat d'intervenant soit garanti, toutefois aucun envoi non clairement identifiable sera publié.

 

Le présent portrait est consacré à Louis Rivière, un ancien riverain du quartier de Caneta qui s'est opposé à l'occupation nazie et a étè de ce fait déporté au camp de Sachsenhausen .

 

 

   Louis Rivière

1921 - 2013

   homme de conviction, résistant, déporté

PORTRAIT DE LOUIS RIVIERE (1921 - 2013)

Les anciens déportés Louis Rivière et Jean Arruabarrena (de g. à d.)

 Photo : Collection famille Rivière

 

 

   UN PASSEUR DE MÉMOIRE                                                                                                                      
Louis Rivière, appelé affectueusement par de nombreux Hendayais "Loulou", s’est éteint le 18 juin 2013 à l’âge de 91 ans à Ris-Orangis (Essonne).

 

Par

Édith Anselme

(Condensé de deux articles parus dans le quotidien SUD OUEST)

 

 

Né à Hendaye le 26 novembre1921, Louis Rivière vécut toute son enfance et adolescence dans le quartier de Caneta. L’avènement du Front Populaire, le déclenchement de la guerre d’Espagne, l’engagement de ses parents ont forgé son identité politique. Il rejoint très jeune le cercle local des Jeunesses communistes créé en 1935. Il se lie d’amitié avec Guy Môquet venu faire un séjour à Hendaye avec son père, député communiste du Front populaire.

 

RÉSISTANT SUR DIVERS FRONTS

 

Militant actif, Louis Rivière perd son emploi aux PTT et est interdit de séjour en Pays basque dès le début de l'Occupation. Il rejoint un groupe de résistants communistes animé par Edmond Doré dans la région bordelaise. Revenu au pays malgré l’interdiction, il prend part à la résistance organisée à partir du domicile de la famille Chrisostome situé au Bas-Quartier.

 

Il est arrêté à Hendaye lors de la rafle du 22 octobre 1942, puis emprisonné au fort du Hâ à Bordeaux. Il y passera trois mois avant d'être transféré au camp de Compiègne, puis déporté en Allemagne. Il fera parti des convois des 23 et 24 janvier 1943 qui achemineront, dans des fourgons à bestiaux, un contingent de 1 600 déportés vers le camp de concentration de Sachsenhausen, à une trentaine de kilomètres au nord de Berlin. Il est libéré par les Soviétiques fin avril 1945, rentre à Hendaye dans un état critique et retrouve ses parents qui le pensaient perdu.

 

Il travailla ensuite à la coopérative des pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz et rencontra Rachel, Béarnaise, également militante communiste et institutrice à Hendaye. De leur mariage en 1949, naîtront Guy et Michel.

 

Durablement handicapé après avoir été violemment frappé à la tête par un milicien pétainiste lors de son internement au fort du Hâ, Loulou reprend tardivement des études. Au début des années soixante, la famille quitte le Pays basque pour la région parisienne où il deviendra successivement documentaliste à la Fédération nationale des déportés internés, résistants et patriotes, puis au Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne.

 

UN TÉMOIGNAGE POIGNANT

 

Persuadé qu'entre les lignes de la grande Histoire se niche la richesse des récits individuels qui viennent nourrir la mémoire collective, Louis Rivière participera à la transmission de la mémoire de la déportation en publiant plusieurs ouvrages de récits et poèmes. Il écrira " Ailleurs demain " qui, enrichi de nombreux retours des lecteurs, sera réédité sous le titre " Le petit caillou d'Hendaye ". Ce "petit caillou" étant celui qu'il ramassa lors de sa garde-à-vue dans la cour de la gendarmerie d'Hendaye, un talisman qu'il perdra au camp.

 

Au fil des lignes de son ouvrage, qui se lit d'une traite, Louis Rivière retrace cet univers concentrationnaire en des propos teintés d'une grande retenue. Sachsenhausen a été un camp érigé en lieu d'esclavagisme entièrement voué à la production d'armement destiné à mener les guerres d'occupation du IIIe Reich. Une mort insensée guettait à tout moment les déportés du camp qui se risquaient à la moindre désobéissance ou étaient frappés par la maladie. C'est ainsi que périrent dans ces camps de jeunes Hendayais de moins de 20 ans, comme Louis Bergeret, Louis Garayo, Édouard Serrano.

 

Sur ce point, son neveu Christian souhaite que " notre municipalité parvienne un jour à honorer leur mémoire en débaptisant les rues Walt-Disney, ainsi que celle des Sept-Nains, afin de leur attribuer leurs noms. "    

PORTRAIT DE LOUIS RIVIERE (1921 - 2013)

Juliette Môquet avec ses fils Guy et Serge (le cadet) dans la baraque N°10 du camp d'internement de Châteaubriant, peu de jours avant la fusillade de Guy le 22 octobre 1941.  Guy s'était lié d'amitié avec Loulou lors de vacances scolaires qu'il était venu passer à Hendaye et Loulou ne manquait jamais de le retrouver à Paris lorsqu'il était venu à plusieurs reprises passer des vacances d'adolescent à Hendaye

Photo : Collection famille Môquet

 


RÉSISTANT JUSQU'AU DERNIER JOUR

 

Résistant jusqu’au dernier jour, Loulou préparait en collaboration avec Arlette Delvaille, dont les parents furent arrêtés à leur domicile de la rue du Jaïzquibel, puis déportés et assassinés au camp d'Auschwitz, un ultime ouvrage qui devait s’intituler " Chronique de deux Hendayais " lorsque, en ce jour si symbolique du 18 juin, il finit par déposer les armes.


 

Ouvrages de Louis Rivière :   " Ailleurs demain ", Éditions Tirésias - AERI (Paris).

                                                  " Le petit Caillou d'Hendaye ", Éditions Atlantica (Biarritz).

                                                  " Mon vivoir ", Éditions Tirésias.

                                                  " Chants d'amour à deux voix et deux mains" (poèmes) , Éditions Tirésias.

TÉMOIGNAGE  

 

          Rencontre inattendue et enrichissante 

 

                                                                par

                                                Jean Pierre Vinchon*

 

 

 

Première rencontre avec Loulou

 

            Au mois de février 2000, Jacques Tremblay, un ami membre du Groupe de Recherche d’Histoire Locale, me dit avoir fait connaissance avec un résident du Manoir et que cette personne souhaiterait entrer en relation avec notre Association.

 

             Désireux de mieux connaître l’histoire de notre ville, Monsieur Rivière a déjà demandé à Josette Zimmermann, employée à la bibliothèque municipale, de le mettre en contact avec une personne qui pourrait lui apporter les renseignements qu’il recherche.

 

             C’est à la suite de cette information que je rends visite à celui qui, d’emblée, me tutoie et me demande de l’appeler Loulou. Cette liberté de ton me plaît et va faciliter nos premiers entretiens. Il y aura pourtant une chose que je ne lui céderai jamais c’est d’entrer dans sa chambre sans frapper. Je ne suis ni un employé du Manoir ni un infirmier, encore moins un médecin, pour agir avec désinvolture.

 

            Je ne verrai Loulou que 2 ou 3 fois dans cette période, mais j’avais pu apprécier son savoir , la richesse de ses souvenirs et son engagement politique dont je ne me trouvais pas très éloigné.

 

             Je n’ai pas la mémoire des dates comme Loulou mais c’est à partir du mois d’avril 2000 que la santé de Mimi s’est aggravée et que je ne l’ai plus quittée jusqu’à son décès, au mois d’août.

 

            J’ignore même la date et la raison pour laquelle je suis retourné au Manoir. Sûrement le désir insoupçonné de reprendre des conversations interrompues et le désir certain de mieux connaître cet homme qui m’avait ouvert l’appétit de la connaissance d’une époque que je n’avais pas connue.

 

            A l’occasion de mes premières visites, Loulou me raconte, avec beaucoup de retenue, sa jeunesse, son engagement, son arrestation et la déportation dont il reviendra affaibli. Surtout il me dit son désir d’écrire et me montre quelques petits textes. Des observations recueillies au cours de ses sorties au restaurant. Un rien l’émerveille et de ce rien il écrit un conte. Je me souviens d’une petite fée, d’une feuille qui tombe, d’un oiseau sur le bord de la fenêtre…. C’est de la poésie et ça m’enchante.

 

           Puis il devient plus précis sur ses projets d’écriture: un livre qu’il veut appeler Ailleurs demain, titre énigmatique. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre le sens de cet ouvrage. J’ai eu le plaisir de saisir sur ordinateur une grande partie de ses textes, qu’il me donnait dans le plus parfait désordre. Je l’avoue je n’ai rien compris dans cet enchaînement de « rêves-réalités ».

 

           Un jour où il évoquait sa jeunesse, j’ai eu une parole malheureuse en parlant de ses « témoignages », il a très mal pris ce terme car pour lui il ne s’agissait pas de témoignages mais de souvenirs. Je n’ai donc plus prononcé ce mot qui pourtant était une réalité pour moi.

 

           Il a fallu voir le résultat final pour saisir l’esprit du livre. J’ai toujours repoussé le terme dont il m’affublait mais aujourd’hui ne peux me refuser le plaisir de recopier la dédicace de son ouvrage.

 

            Pour toi,

            cher Jean Pierre,

            mon bâton magique de vieillesse

            cet ailleurs demain

            qui t’aura accaparé

            plus que de raison.

            De nous deux,

            toute notre affection,

            Loulou

            Rachel

                                              7 juillet 2004

 

           Je pensais qu’après avoir accompli cette tâche épuisante il aurait le désir de se reposer mais cet insatiable, avide d’écriture s’est remis aussitôt au travail.

            « Chant d’amour à deux voix et deux mains »

            « Collecte des retours amicaux des destinataires d’Ailleurs demain »

          « Ses nombreuses correspondances et ses courriers aux personnalités politiques les plus éminentes »

           « Son amitié avec une employée du Manoir d’où sortira Yagbou-Payou, notre conte de fée.

            La liste est inépuisable et m’échappe un peu.

 

          Après quelques mois de visites assez irrégulières compte tenu de mes activités, il me propose d’aller déjeuner avec lui. Les premiers repas que nous partageons ont lieu en compagnie de Michel Reynaud, son éditeur et de sa collaboratrice, Caroline.

 

           Loulou m’avait expliqué sa décision de ne prendre aucun repas des dimanches et jours de fête au Manoir. Au début il se contentait des restaurants proches de sa résidence. Puis un peu lassé de voir toujours le même cadre et les mêmes menus il avait pris la décision de se faire conduire dans d’autres restaurants en utilisant le service d’un taxi.

 

           Après avoir participé avec son éditeur à des déjeuners amicaux de mise au point de son premier ouvrage, il me proposa de venir manger avec lui chaque fois où je pourrais être libre.

 

          Cette situation me mit dans une position inconfortable, car je ne pouvais pas rendre les invitations. J’ai pensé un moment m’en ouvrir auprès de ses fils, Guy et Michel, dont j’avais fait connaissance au cours d’un de ces repas d’anniversaire que Loulou aimait organiser. J’y ai renoncé car je pense que Loulou aurait mal pris ma décision c’est donc à lui que j’exposais le dilemme devant lequel je me trouvais. Il a réussi à me persuader que financièrement la dépense était moindre par rapport au prix du taxi et qu’ensuite et dans la mesure où j’étais libre de venir avec lui son repas en serait plus agréable. Je reconnais que manger seul n’est pas toujours plaisant même si j’ai appris que Loulou ne s’ennuie jamais; c’est un observateur né et le moindre détail est sujet à écriture.

 

           Il lie connaissance facilement et sa jovialité naturelle lui ont amené la sympathie du personnel des établissements que nous avons eu l’occasion de fréquenter.

 

          Mais je n’ai pas qu’à me louer de notre relation amicale. Je lui ai souvent fait des reproches sur ses méthodes de travail. Quand il écrit il suit un fil conducteur que lui seul connaît. Il peut donc écrire ses textes dans le désordre. Je lui ai souvent demandé de me donner ses textes dans l’ordre où il seront dans la finalité. C’est impossible, le plus bel exemple en est son dernier ouvrage consacré à sa vie au Manoir - qui portera le titre de « Mon vivoir, chronique entremêlée ». Les textes commencés en 1999 ont été saisis par Annie, Catherine, Andrée, Herveline et de temps à autre par moi-même. Le fichier du Vivoir est une pagaille indescriptible. Lorsqu’il juge des corrections indispensables je passe plus de temps à retrouver les textes au milieu de plusieurs centaines de pages. J’aurais aimé qu’il donne à saisir les textes dont il était sûr de ne pas avoir à y revenir. C’est, malheureusement pour moi, un perfectionniste incorrigible.

 

             Cette petite critique faite, je dois reconnaître que j’ai beaucoup appris avec lui. Sur ses expériences avant, pendant et après la guerre, sa méthode d’écriture.

 

             Dans notre amitié j’ai toutefois un regret, celui de ne pas avoir pu nous rencontrer avec son épouse Rachel aussi souvent que je l’aurais souhaité car d’elle aussi j’aurais pu apprendre beaucoup. Ses expériences d’enseignante et de militante sont des richesses qui doivent être transmises.

 

           J’ai eu l’occasion de lui rendre visite lorsqu’elle était à l’Institution Saint-Pierre. Sa mémoire déjà défaillante faisait qu’elle m’appelait par un prénom sans doute évocateur pour elle. Maurice, Guy, Michel….

 

              Elle me demandait à plusieurs reprises si j’étais marié, si j’avais des enfants. Il suffisait alors que je lui pose une question sur la période où elle était enseignante pour qu’elle devienne intarissable. Ses souvenirs très précis agrémentés d’une foule de détails étaient un enchantement pour moi.

 

               Merci à tous les deux.

 

 

*  Président du Groupe Rissois d'Histoire Locale ( 91130 Ris-Orangis )

 

 

PORTRAIT DE LOUIS RIVIERE (1921 - 2013)

Sculpture érigée à l'entrée de l'ancien camp de Sachsenhausen en hommage aux milliers de déportés exterminés en ce lieu.

Photo : Sirius

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 07:23

 

                                                          

RELATIONS FRANCO-ALLEMANDES

 

Caricature-France-Allemagne.jpg

 

                                                           Fritz Behrendt : "Allemands et Français" (1988)

 

Le quotidien économique allemand Handelsblatt évoque dans un récent article qui s'étale sur pas moins de six pages les inquiétudes qui se manifestent au sein du gouvernement fédéral et des milieux d'affaires d'Outre-Rhin au sujet de la santé économique du voisin français.

 

Vu de Berlin, la liste des griefs formulés à l'encontre de Paris paraît encore plus longue que ce à quoi l'on pouvait s'attendre depuis qu'une polémique sourde et tenace enraye les relations entre les deux pays. Les divergences sur la façon d'aplanir les différences de compétitivité entre les économies du Sud et du Nord de l'Europe communautaire sont, on le sait, au cœur du débat et semblent pour l'instant encore écarter toute convergence de vues tant que l'Allemagne ne sera pas elle-même entraînée dans la dégringolade économique que connaissent déjà les nations du Sud européen qui sont par ailleurs ses principaux partenaires commerciaux.

 

Finira-t-on par aboutir à un consensus qui remettra en cause une bonne partie des législations  sociales de notre continent afin de plaire à Madame Merkel et à ses suppots ultra-libéraux, ou alors par jeter par dessus bord l'euro fort qui ne rend en fin de compte service qu'aux seules entreprises allemandes ? 

 

Le leadership économique européen de nos voisins germains commence à sérieusement poser problème, et il n'est pas dans ce contexte inutile de connaître, sous forme d'une synthèse issue de cet article du Handelsblatt, quels sont les grands axes de réorientation socio-économique que le patronat et les milieux financiers allemands souhaitent faire aboutir pour redresser la situation économique européenne dans le sens de leurs intérêts

 

Chacun(e) comprendra vite à la lecture des lignes qui suivent que l'on pourrait parvenir à détruire d'un seul trait de paraphe tout un édifice social mis en place au lendemain du dramatique second conflit mondial si nous laissions nos gouvernants actuels se soumettre à ce dictat.   

 

La Rédaction d"HENDAYENVIRONNEMENT

                                         

 

                                                         Traduction : Sirius

 


La Grande nation en crise

 

                                     EN QUOI LA FRANCE EST- ELLE MALADE ?

                                                                                                                                            

-  Compétitivité

 

La France se distingue par l'évolution défavorable de sa compétitivité .C'est pourquoi sa part de marché à l'exportation a diminué de manière significative sur le plan mondial amenant le pays d'un excédent de 2,6 pour cent du PIB à un déficit d'environ 2 pour cent depuis le début de la création de l'Union monétaire. Ainsi, sur une moyenne des trois dernières années, elle est parvenue au plus haut déficit des comptes courants de tous les pays fondateurs de l'Union européenne. Dans le classement du "Global Competitiveness Report 2012-2013", la France se situe seulement au 21ème rang des 144 pays qui sont comparativement listés alors qu'elle occupait encore la 15ème place en 2010. (Source :Enquête de printemps des principaux instituts de recherche économique allemands, ainsi que Commerzbank)

 

- Coûts salariaux unitaires

 

Ses coûts salariaux unitaires ont augmenté de 30 pour cent depuis 1999. La situation aujourd'hui : alors qu'une heure de coûts salariaux revient à 30,40 € aux employeurs allemands, ils atteignent à l'ouest du Rhin 34,20 €. Les victimes typiques de ce débordement sont les constructeurs automobiles." C'est en ce domaine que se manifestent principalement les problèmes français" déclare l'économiste en chef de la Commerzbank Joerg Kraemer. Le pays produit 40 pour cent de voitures de moins qu'en 2005, alors qu'en Allemagne cela correspond à 15 pour cent de plus.

 

- Chômage 

 

Le développement économique ne peut guère permettre une réduction significative du chômage et de la dette publique. Le chômage devrait de ce fait rester à un niveau élevé, au-delà de 10 pour cent.

 

- Dette publique

 

Ce n'est pas la viabilité de la dette des investisseurs qui est à mettre en cause. Par contre, la dette publique de la France a considérablement augmentée depuis la dernière grande récession. Entre 2008 et 2012, le ratio d'endettement a augmenté d'environ 25 points pour s'établir à environ 90 pour cent. En 2012, le ratio de déficit reste nettement au-dessus de 3 pour cent et, pour l'année 2013, ce même taux est attendu. Ceci augmentera encore plus la dette publique.

  - Dette privée                                                          
La dette  privée a moins augmenté en France et est à un niveau beaucoup plus faible que, par exemple, en Irlande, en Espagne et au Portugal. Néanmoins, la France est le seul des pays sélectionnés, où l'endettement privé augmente sensiblement depuis 2009.                                                                                                                 
 - Perte de parts de marché à l'exportation
Les problèmes majeurs existent dans le secteur de l'exportation. La perte est supérieure à la moyenne de la parts mondiales de marché est une tendance inquiétante si on la compare à la hausse modérée des déficits courants du pays. Cela n'est probablement pas seulement dû à des changements dans la compétitivité des prix qui s'étaient dégradés entre 2000 et 2008, mais se sont améliorés depuis. Le secteur de l'exportation n'a pas été en mesure de profiter de la reprise économique dans les pays émergents et dépend encore trop des marchés de la zone euro.

 

                                          COMPARAISONS FRANCO-ALLEMANDES

 
- CROISSANCE 
                                                                                                                                            

France: L'économie croît beaucoup plus lentement. La Commission européenne estime que la deuxième plus grande économie de la zone euro obtiendra, en 2013, une hausse de croissance d'environ      0,4 pour cent seulement . Cela est dû à la consommation atone ainsi qu'au chômage élevé.
 

Allemagne: La Commission européenne prédit une croissance de 0,8 pour cent pour 2013. Ceci est justifié par la consommation privée. qui est entraînée par une embellie de l'emploi ainsi qu'une augmentaion conséquente des salaires.

 

- DETTES  

 

France: Seulement à partir de  2015 pourrait être atteinte la limite réglementaire de trois pour cent du produit intérieur brut fixée par l'UE en matière de déficit public. Ce déficit devrait encore atteindre 4,5 pour cent en 2013, puis 3,5 pour cent en 2014. La dette gonflera ainsi dans l'année en cours à 93,8 pour cent de la production économique


Allemagne: L'objectif d'un budget équilibré n'est plus hors de portée. Les rentrée s fiscales record devraient le réduire à 0,2 pour cent en 2013 et l'amener à l'équilibre budgétaire en 2014. La dette publique devrait tomber à 78,4 pour cent du produit intérieur brut d'ici là. 

 

- COMPÉTITIVITÉ

 

France: En termes de compétitivité la France a perdu trois places de classement, rétrogradant ainsi à la 21 place selon la comparaison des pays à travers le monde du Forum économique mondial. Nos plus petits voisins, les  Pays-Bas (5) et la Belgique (17), sont toujours en avance sur la «Grande Nation». Bien que les infrastructures françaises fassent partie des meilleures au monde. Mais le marché du travail est perçu comme trop rigide, le système fiscal trop défavorable à l'économie. La France se classe ici  seulement au 111ème rang sur 128.

 
Allemagne: Malgré la crise de l'euro, l'Allemagne glane une sixième place dans la comparaison mondiale du Forum économique mondial, dépassant ainsi les USA pour la première fois. Ses points positifs sont l' excellence des infrastructures et la performance innovante de ses sociétés qui savent cumuler de la valeur ajoutée à tous les stades,  de la conception à la commercialisation des produits qu'elles proposent. Le point négatif étant par contre l'inflexibilité du marché du travail,  considéré comme rigide. Particulièrement critiquable est également le manque de "flexibilité dans détermination des salaires" qui situe l'Allemagne à la 139 place d'un classement comprenant 144 pays.

 

- INDUSTRIE

 

France: Il est vrai que notre voisin peut compter avec de grandes entreprises comme les constructeurs automobiles Renault et Peugeot-Citroën ou le groupe nucléaire Areva. Il ne possède pas cependant suffisamment de PME solides et exportatrices qui pourraient compenser la crise des ventes dans la zone euro par des ventes vers les pays en croissance d'Asie et d'autres régions en plein essor. L'industrie est donc sur le déclin puisqu'elle contribue seulement à 12,6 pour cent de la valeur ajoutée brute générée par l'économie.
 
Allemagne: En Allemagne, les "champions méconnus" sont nombreux et non-délocalisés. Les PME occupent avec leurs produits des créneaux qui les placent parmis les leaders mondiaux. L'industrie allemande connaît une renaissance du fait que ces sociétés sont actives dans les régions en fort développement. Leur part dans la valeur ajoutée brute a grimpé à 26,2 pour cent en 2011, alors qu'elle n'était que de 25,1 pour cent en moyenne entre 2000 et 2010.

 

- COÛTS SALARIAUX
 
France:  Les coûts  salariaux  horaires sont de 34,20 € dans le  secteur  privé.  Travailler dans l'UE est       uniquement plus cher en Belgique, Suède ou au Danemark.  Ils atteignent même 35,91€ dans l'industrie. 
 
Allemagne: Le prix moyen d'une heure de travail dans le secteur privé allemand est de 30,40 €. C'est la septième plus grande valeur des 27 membres de l'UE. La moyenne de la zone euro étant de 27,70 . Exposés à la concurrence internationale dans l'industrie, les coûts salariaux sont 35,66 € par heure.
 
Source : Handelsblatt 30 avril 2013

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 07:20

 

                              CADE.JPG

 

 

Pierre Recarte                                                                                                             Urrugne, le 18 juin 2013

180 chemin Axarrittipi

64122 Urrugne

 

 

Objet : Monsieur le Premier Ministre

Projet LGV Bordeaux-Espagne Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75700 Paris

 

 

Monsieur le Premier Ministre,

 

 

Depuis 1992, le CADE, collectif de 43 associations du Pays basque et du sud des Landes, s’oppose à la construction d’une LGV inutile et défend la modernisation de la ligne existante Bordeaux-Espagne. Cette solution alternative est possible et deux études indépendantes ont montré que la ligne actuelle est exploitée à 30% de sa capacité. Elle est susceptible d’accueillir toutes les prévisions de trafic à long terme, sans connaître de problème de saturation.

 

Nous dénonçons vigoureusement l’interventionnisme de certains élus d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées qui tentent d’influencer les décisions en avançant une argumentation fallacieuse.

En agissant de la sorte les Présidents de région Alain Rousset et Martin Malvy vont à l’encontre de l’intérêt général.

Permettez-nous de reprendre point par point les arguments avancés dans la lettre que ces élus vous ont adressée puis rendue publique.

 

Le GPSO n’est pas un projet avancé sur le plan du financement et des acquisitions foncières.

 

Aucun financement à ce jour n’a été mis en place. Dire que ce projet fait l’objet d’un financement croisé avec la LGV Tours-Bordeaux est un pur mensonge. En effet, le protocole de financement de la LGV Tours-Bordeaux ne recèle aucune clause allant en ce sens. Ce sont certaines collectivités territoriales qui ont pratiqué des retenues financières jusqu’au démarrage des travaux d’une des branches du GPSO, réalisant ainsi un chantage inadmissible.

 

Quant au programme anticipé d’acquisitions foncières, c’est un échec patent, du fait de l’hostilité des populations à ce projet. Tout récemment dans le sud des Landes, des « démarcheurs » de RFF ont été éconduits.

 

 

Le GPSO n’est pas un projet structurant pour l’Aquitaine.

 

La LGV n’est pas la réponse aux attentes de mobilité. Le TGV circule déjà sur la ligne actuelle et dessert Dax, Bayonne et les villes côtières. Entre Bordeaux et Dax, un des tracés les plus rectilignes en France, ont été battus tous les records de vitesse (331km/h en 1955). Des aménagements mineurs permettraient un relèvement notable de la vitesse.

 

En revanche, la ligne Bayonne-Pau-Toulouse est vétuste, délabrée. La ligne desservant le Pays basque intérieur n’est toujours pas électrifiée, de même que le tronçon Morcenx-Mont de Marsan dans les Landes. La modernisation de ces lignes aurait un réel effet « structurant » et répondrait aux attentes de mobilité de la majorité des usagers, ceux qui empruntent les «  trains du quotidien ».

 

Le projet de LGV ne connecte pas les gares de la côte basque. Bayonne est desservie par une gare « en crochet » avec un allongement de temps de parcours de 17 à 18 minutes (Rapport Meaux), Dax par sa gare historique en dérivation de la LGV et Mont de Marsan par une gare exurbanisée.

 

Il s’agit d’une infrastructure de transit et non de desserte dont on peut redouter les impacts négatifs pour les villes petites et moyennes : effet « pompe aspirante » ou « déménagement du territoire » (étude Delaplace).

 

Le GPSO n’est pas un projet socio-économiquement rentable.

 

Selon le rapport Mariton : « Les revenus sont très modestes au regard de l’investissement conséquent prévu »et la ligne « risque de n’être finançable ni par des fonds privés du fait d’une trop faible rentabilité attendue ni par des fonds publics sous contraintes. »

 

Les études socio-économiques sur le GPSO ont été réalisées par RFF et sont largement sujettes à caution. Dans un rapport du 2 juillet 2012, la Cour des comptes rappelle que « les évaluations a priori sont trop souvent réalisées par les maîtres d’ouvrage, sans contre-expertise indépendante » et que« la rentabilité socio-économique de beaucoup d’infrastructures s’avère a posteriori nettement inférieure aux estimations a priori. » 

 

En 2008, cette même instance avertissait : « Si les bilans socio-économiques et financiers des LGV actuellement en projet ou en cours de construction devaient être corrigés de la même façon, ils seraient fortement négatifs. »

 

D’autre part, le rapport Bianco s’alarme de l’état du réseau : «  Beaucoup restera encore à faire pour stopper le vieillissement du réseau classique, notamment sur les axes structurants […] une priorité absolue doit être donnée à la rénovation du réseau existant pour améliorer la qualité du service »

Le GPSO et le corridor ferroviaire européen

L’interopérabilité à la frontière est assurée par la mise aux normes UIC du réseau ibérique par l’adjonction d’un 3èmerail et l’harmonisation des alimentations électriques et des systèmes de guidage et de sécurité. C’est ce que s’apprêtent à réaliser les autorités espagnoles entre San Sebastian et Irún où est prévue une gare internationale TGV et une plateforme multimodale. La ministre de l'environnement du gouvernement basque, Ana Oregi, a annoncé, à Bayonne, le 12 juin dernier : « nous nous orientons vers une amélioration de la voie actuelle avec la pose d'un troisième rail pour que l'écartement de nos voies soit conforme aux normes européennes. »

Le corridor européen passe donc par la ligne actuelle. L’Europe a exigé l’interopérabilité des réseaux aux frontières mais n’a jamais préconisé la construction d’une ligne nouvelle. Affirmer que la LGV «  participe à la constitution du corridor européen ferroviaire Atlantique et supprime l’effet frontière »est une affirmation destinée à masquer volontairement la réalité des faits.

Des performances ferroviaires remarquables

Affirmer que le GPSO représente plus de 28 millions de voyageurs par an relève de la pure spéculation.
En 2008, dans son rapport sur le réseau ferroviaire, la Cour des comptes jugeait les prévisions de RFF
« fragiles, coûteuses et peu cohérentes ». La Cour rappelle que les TRI socio-économiques de la LGV Nord, estimé à 20 %, est seulement de 5 % a posteriori, du fait entre autre « d’une division du trafic prévu par deux ». Celui de la LGV Méditerranée est passé de 12,2% à 8,1% car « les gains de trafic ont été moindres »

« Cette dérive résulte autant d’un relèvement du coût des investissements que d’une révision du trafic à la baisse. » conclut la Cour.

 

L’essentiel des gains de temps entre Bordeaux, Bilbao et Madrid est obtenu grâce à la mise en service des projets espagnols.

Une étude du cabinet suisse CITEC montre que la construction de l’Y basque, côté espagnol, permet de réduire des 3/5 les temps de parcours entre Bordeaux et les grandes villes basques espagnoles. Cette étude précise que pour les liaisons locales (Bayonne-San Sebastian), l’utilisation des voies existantes est aussi rapide et que pour les liaisons internationales (Paris-Madrid) et régionales longue distance (Bordeaux-Bilbao par exemple), le gain de temps permis par la LGV pour une dizaine de trains par jour ne s’arrêtant pas est marginal (2 à 4%). En effet, la nouvelle ligne fait 70km de plus que la ligne existante.

Nous ne pouvons que partager les recommandations du rapport Auxiette : « Il est souhaitable que nous sortions de cette logique du "toujours plus vite". Il est indispensable de poser la question des temps de parcours et du niveau de service attendus par les voyageurs […] la très grande vitesse reste un marché de niche »

 

Quant au fret, le trafic est limité selon la Communauté autonome basque et RFF à 124 trains quotidiens, deux sens confondus à saturation des réseaux ibériques.

 

Sur la ligne actuelle circulent entre 66 et 87 trains/jour selon RFF. La CITEC estime sa capacité totale à 322 trains quotidiens, 2 sens confondus, avec certains aménagements. Elle peut supporter l’ensemble du trafic prévu à long terme. Tous les objectifs peuvent être atteints : 150 trains de fret, 50 TER permettant le transport de 5 millions de passagers par an. (300 000 actuellement), 20TGV (+50%) et des temps de parcours raccourcis : Bordeaux-Bayonne : 1H20, Bordeaux-Bilbao : 2H43.

La rénovation de la ligne actuelle et son insonorisation en secteur urbain est estimée à 1,2 milliards d’euros pour des performances quasi similaires.

 

Soucieux de défendre une alternative crédible, moins onéreuse, respectueuse de l’environnement et répondant aux besoins de mobilité de nos concitoyens, nous nous devions de rétablir la vérité pour défendre l’intérêt général.

Il est désolant de constater que certains élus travestissent ainsi la réalité et s’adonnent à une campagne éhontée de lobbying en n’hésitant pas à manipuler une argumentation mensongère.

 

Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de notre respectueuse considération.

 

 

 

                           Victor PACHON                                                              Pierre RECARTE

                         Président du CADE                                                      Vice président du CADE

 


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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 07:18

 

Manif-ST-PEE.JPG

 

 

Bonjour à toutes et à tous.

Tout d'abord la méthode Coué :
  Il fera beau dimanche !
 
Les enjeux de dimanche :
 
Après les assises du ferroviaire, après les rapports Auxiette et Bianco, voici le rapport Mobilité21 qui est lui aussi extrêmement sévère envers les LGV. Oui, à coup sûr, les jours des projets LGV sont comptés.
Pourtant nos adversaires demandent audience au premier ministre, le maire de Toulouse rencontre Hollande et le clientélisme bat son plein.
 
En gros si on en croit les dernières nouvelles, on se dirige vers deux scénarios. Dans le premier l'état met 8 à 10 milliards et dans le second il met 20 à 26 milliards.
Dans les deux cas la Bx-Espagne serait classée après 2030 et dans le deuxième cas la Bordeaux Toulouse passerait avant 2030.

Autant dire qu'on promet 20 milliards qu'on n'a pas mais on ne fache pas la mairie et le CR toulousain.
Dans ces quelques jours intenses où la bataille fait rage pour que nous aussi on passe avant 2030, nous devons peser et peser fort.

Ci-jointe, la lettre rédigée par Pierre et envoyée au premier ministre et autres préfets. Mais l'essentiel est dans notre mobilisation!
  

                                     Alors dimanche 23 juin tous à St Pée !
 

Séance photo pour chacun devant la stèle.

Et en plus il y aura une équipe de télé pour l'émission "pièces à conviction" d'octobre.

 

Prenez de bonnes chaussures quand même.
 
On compte vraiment sur vous (et avertissez moi si vous venez)


Toute réponse à : victor.pachon@free.fr

 

 

 


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