APRÈS LE DRAME : COMPASSION & LUCIDITÉ
BAYONNE, Place de la Libération, 14 novembre 2015. Ici comme à Hendaye et partout ailleurs au lendemain des sanglants attentats de Paris, une foule émue se recueille en hommage aux très nombreuses victimes innocentes de ces actes barbares et cherche à comprendre ce qui anime la folie meurtrière de leurs jeunes auteurs.
Interrogé sur ce dernier point lors d'un débat télévisé, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, nous livre une réponse d'une cinglante clairvoyance et qui interpelle les consciences : http://www.dailymotion.com/video/x26sp1d_de-villepin-a-propos-de-l-etat-islamique-6-minutes-d-intelligence-et-de-lucidite_webcam
Nous rapportons également une vidéo réalisée après la rencontre de Pierre Laurent (PCF) avec le Président de la République, ceci afin de permettre à ce dernier d'exprimer publiquement le point de vue de son parti sur ce drame et ses prévisibles conséquences, sachant qu'il a été le seul des dirigeants politiques reçus à l’Élysée dont les propos ont été censurés, notamment par la chaîne publique France 2 : http://www.youtube.com/watch?v=T-Bm6_QRN6Y
Ces deux interventions aideront à mieux comprendre la situation périlleuse dans laquelle notre pays se trouve en se livrant au Proche et Moyen-Orient, mais aussi en Afrique subsaharienne et au Sahel, à un "suivisme" aveugle de la doctrine interventionniste esquissée par les instances transatlantiques de l'OTAN, pour qui le chemin de la "fatalité" guerrière est le seul possible si l'on souhaite enrayer le terrorisme. Mais qu'adviendra-t-il de l'éclosion de haine et des violences raciales que l'on constate ici et là à travers le pays (http://www.20minutes.fr/rennes/1731887-20151116-agression-raciste-pontivy-fallait-interdire-manifestation-adsav-samedi) si le "tout répressif" devait demain montrer ses limites dissuasives ou, pis encore, mener à un énième échec militaire dans ces lointaines régions ?
Conscient de l'incomparable décision que constitue l'entrée d'un pays en guerre, Barack Obama lançait l'an dernier devant les éléves-officiers de l'académie militaire de West Point : « Depuis la seconde guerre mondiale, quelques-unes de nos erreurs les plus coûteuses sont venues non pas de notre retenue, mais de notre tendance à nous précipiter dans des aventures militaires, sans réfléchir à leurs conséquences. » C'est bien parce qu'il éprouve une encore plus grande aversion à tout enivrement guerrier que l'ancien diplomate qu'est Dominique de Villepin a peu de chances de contredire le Président américain sur ce point.
La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT