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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 21:47

 

 

       LES ARGUMENTS BOOMERANG D'UN        CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE SUPRÊME

                                

Rattrapé par deux affaires d'emplois présumés fictifs de son épouse en tant qu'attachée parlementaire au service d'élus de l'Assemblée nationale mais aussi au sein du holding Fimalac (1) qui contrôle entre autre l'agence de notation Fitch Ratings, propriété du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, proche du couple Fillon, le candidat à la Présidence de la République François Fillon semble devoir s'attendre à provoquer un nouveau discrédit sur nos institutions représentatives si les révélations du Canard enchaîné devaient être confirmées par le Parquet national financier qui vient de se saisir de la partie de ces affaires où l'épouse Fillon a été généreusement rétribuée avec de l'argent public.

 

Comment expliquer que dans une famille si profondément imbibée des préceptes de chrétienté on aurait pu ignorer l'un des fondements de la rectitude qui dicte qu'un "bien mal acquis ne profite jamais" ?

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

(1)  En tant que salariée littéraire auprès de La Revue des deux Mondes, également propriété du groupe.

 

 

Citation de François Fillon lors d'un meeting à Poitiers le 20 septembre 2012

Citation de François Fillon lors d'un meeting à Poitiers le 20 septembre 2012

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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 20:42
SANTÉ  ÉGALITAIRE ET SOLIDAIRE

 

Choisir la Sécu comme complémentaire, est-ce vraiment réaliste ?
 
                                               Par André Grimaldi

                                                            26 janvier de 2017



Vous n'avez pas encore signé la pétition pour refuser la privatisation du financement des soins courants, hors maladies graves et de longue durée, que proposait initialement François Fillon. Les candidats à l’élection présidentielle qui ne s’engagent pas à garantir au cours du prochain quinquennat au moins le taux de remboursement actuel, sont près à rompre le consensus républicain scellé en 1945.



Le compromis historique de notre modèle de financement comportait un double financement : 80% par la Sécu et 20% à la charge du patient, soit directement de sa poche, soit par la souscription à une assurance privée complémentaire le plus souvent mutualiste.

 

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Les complémentaires remboursent 13,5% des dépenses de santé tandis que la Sécu prend en charge en moyenne 76,5% de l’ensemble des dépenses. Mais si elle rembourse a plus de 90% les maladies graves et de longue durée (ALD) elle rembourse en moyenne à moins de 50% les soins courants (et beaucoup moins les soins dentaires, d’optique et d’audition). Il y a donc un risque important de fragilisation de la solidarité entre les personnes bien-portantes souvent jeunes et les malades souvent plus âgés.

 

D’autant que, comme tous les grands pays développés, nous allons devoir dans les années à venir augmenter nos dépenses de santé pour permettre à tous d’avoir accès aux progrès médicaux. Pour qu’une large majorité de la population consente à cette augmentation des ressources consacrées à la santé, il faudra parallèlement réduire les gaspillages (les doublons et les prescriptions injustifiées) et les rentes que perçoivent certains industriels et prestataires de santé. Il faudra aussi réduire les coûts de gestion : 7 milliards de frais de gestion de la Sécu auxquels viennent s’ajouter 6.8 milliards des assurances privées complémentaires. Un des moyens serait de permettre à ceux qui le souhaitent de choisir la Sécu comme complémentaire.

 

On objecte souvent sa prétendue complexité à l'idée que la Sécurité sociale puisse être choisie comme complémentaire. Pourtant quoi de plus simple que de faire rembourser la totalité des soins par un seul financeur ?

 

Cela évite les doublons entre l'assurance maladie obligatoire et l'organisme complémentaire. Cela économise des frais de gestion. Cela permettrait même, si nous avions tous la Sécurité sociale comme seul financeur, d'économiser de considérables dépenses de marketing et de publicité imposées par la concurrence entre organismes complémentaires. Cela simplifierait considérablement le travail des professionnels de santé libéraux, des officines de pharmacie, des laboratoires de biologie comme des cliniques et des hôpitaux qui n'auraient plus à rechercher auprès de centaines d'organismes complémentaires l'interlocuteur prenant en charge une partie des frais.

 

En fait, ce système est déjà appliqué depuis 1946 avec succès dans une région. Le régime d'assurance maladie d'Alsace Moselle joue, en effet, un rôle d'assurance complémentaire pour une partie des soins. Enfin, les bénéficiaires de la CMU complémentaires ont le droit de choisir pour leur protection complémentaire, soit une mutuelle ou une compagnie d’assurance, soit une complémentaire gérée par la Sécurité sociale. Et à 95%, ils choisissent la Sécurité sociale.
En réalité, la complexité tient à l’obligation d'avoir deux financeurs différents pour le remboursement des mêmes soins !

 

Nous vous remercions d’avoir signé la pétition, de continuer à la faire signer et de diffuser (et discuter) nos propositions pour une refondation de la Sécurité sociale

Le Collectif pour une Santé
Égalitaire et Solidaire

 

Signer la pétition :  https://www.change.org/p/pour-la-securite-sociale?recruiter=31986063&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink

 

 

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 22:53
COMPTE-RENDU DE RÉUNION SUR LA RÉVISION DU PLAN DES RISQUES DE SUBMERSION MARINE SUR HENDAYE ... voir la rubrique "ENVIRONNEMENT".
Tribunal de grande instance de Nice (Alpes-maritimes), le  23 novembre 2016. La foule s'amasse sur le parvis pour soutenir Pierre-Alain Mannoni.  " Mon geste n'est ni politique ni militant, il est simplement humain et n'importe quel citoyen lambda aurait pu le faire ", explique simplement ce "justiciable", enseignant-chercheur à la faculté Antipolis de Nice, qui risque 6 mois d'emprisonnement avec sursis. (Photo : AFP / YANN COATSALIOU)

Tribunal de grande instance de Nice (Alpes-maritimes), le 23 novembre 2016. La foule s'amasse sur le parvis pour soutenir Pierre-Alain Mannoni. " Mon geste n'est ni politique ni militant, il est simplement humain et n'importe quel citoyen lambda aurait pu le faire ", explique simplement ce "justiciable", enseignant-chercheur à la faculté Antipolis de Nice, qui risque 6 mois d'emprisonnement avec sursis. (Photo : AFP / YANN COATSALIOU)

 

       LORSQUE FAIRE PREUVE DE SOLIDARITÉ DEVIENT        

UN ACTE DÉLICTUEUX

 

 

Alors qu'un petit État comme le Liban accueille actuellement sur son sol plus d'un million et demi de réfugiés qui viennent pour la plupart de la Syrie voisine en guerre, notre pays, ainsi que ceux des régions orientales de l'Europe communautaire, peinent à offrir l'hospitalité à ces malheureux qui ne sont souvent parvenus à sauver rien d'autre que leur propre vie en parvenant jusqu'à nous. Se voiler la face pour feindre d'ignorer ce drame humanitaire et la misère qui force ailleurs les populations à fuir leurs pays, n'est pas la solution appropriée à faire cesser l'afflux de centaines de milliers d'humains qui ne cherchent en fin de compte qu'à échapper à leur pitoyable destin.


Devant la désolation qu'engendrent les guerres, les dictatures, mais aussi le comportement égoïste des pays riches, il est devenu intolérable de devoir constater que certains de nos concitoyens, qui possèdent suffisamment de cœur pour porter spontanément assistance à des réfugiés, puissent à leur tour faire l'objet d'interpellations, suivies de procès, pour avoir uniquement bravé la loi du 26 novembre 2003 qui considère comme un délit " d'aider à l'entrée, à la circulation et au séjour d'un étrangers en situation irrégulière", alors que ceux-ci  n'ont bien entendu rien à voir avec les réseaux mafieux de passeurs contre lesquels cette notion de délit avait été initialement instituée. 

 

L'acharnement législatif déployé envers ces aidants, qui agissent souvent sous le coup d' impulsions dictées par leur seule sensibilité à la souffrance humaine, est d'autant moins justifié et supportable que nombre de ces réfugiés ne font bien souvent que transiter par nos contrées pour aller chercher l'hospitalité ailleurs. Notre pays n'a en effet depuis déjà bien longtemps (souvenons-nous de la façon dont les républicains espagnols ont été traités dans les camps d'internement qui avaient été ouverts pour les "accueillir" à compter de 1936) plus la réputation d'être une terre d'accueil, même s'il s'autoproclame être la patrie des droits de l'homme et se targue par ailleurs d'être une terre de chrétienté.

 

Il est de ce fait doublement navrant de constater, tant au sujet du respect de nos droits fondamentaux, que celui de la compréhension de la spiritualité religieuse, dont les perceptions sont de nos jours fort diffuses, que peu de nos semblables sont en mesure d'en retracer le sens. Ceci faisant, pour ne prendre qu'un exemple, que peu de croyants arrivent encore à concevoir que la  force première d'une âme réside dans sa capacité à exercer de la fermeté et de la constance dans la propagation indistincte du bien envers toute l'humanité.

 

Réagissons contre tout "délit de solidarité" qui frappe les aidants des réfugiés dans une quasi indifférence générale . Si nous ne devions pas en être capables, nous offririons alors de mauvaises idées à ceux qui ne rêvent que de faire basculer ce pays sous la férule d'un régime autoritaire qui ne se privera pas alors de brider l'ensemble de nos libertés. 

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

Lire la façon dont s'opère actuellement la répression contre nos concitoyens qui portent assistance aux réfugiés non officiellement répertoriés :

 

http://www.lacimade.org/la-repression-de-la-solidarite-doit-cesser/

 

 

 

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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 15:28
L'aéroport urbain de Hondarribia (Fontarabie) désormais promu à un avenir incertain.

L'aéroport urbain de Hondarribia (Fontarabie) désormais promu à un avenir incertain.

 

Dans son édition du samedi 19 novembre 2016 le quotidien Sud Ouest revient sur la problématique de l'existence de l'aéroport de Hondarribia (Fontarabie), réputé être un aéroport urbain offrant la particularité de faire l'unanimité des pilotes de lignes contre lui du fait de son malencontreux positionnement en fond de la cuvette montagneuse que forme le Bassin de Txingudi ainsi que de l'absence de conformité de sa piste avec la réglementation internationale.

 

HENDAYENVIRONNEMENT souhaite compléter l'intervention de notre quotidien régional dans ce débat en apportant une série de détails et réflexions au dossier traitant de son hypothétique avenir.

La Baie de Txingudi avant que la main de l'homme ne vienne la défigurer avec la création de l'aéroport à partir de 1955.

La Baie de Txingudi avant que la main de l'homme ne vienne la défigurer avec la création de l'aéroport à partir de 1955.

Effectivement, tel qu'il se présente de nos jours, l'aéroport d'Hondarribia ne répond pas plus aux normes de l'Organisation de l'aviation civile internationale (ICAO) qu'à celles de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).

 

Toutefois, un délai de mise en conformité accordé jusqu'à la fin de 2017 (moyennant versement d'une indemnité compensatrice fixée au prorata du nombre de passagers empruntant ce terminal), a été accordé au gestionnaire des lieux dans l'attente de la création de deux zones de sécurité de 150 m devant prolonger chacune des extrémités de sa piste. Cette extension semble toutefois ne pouvoir être réalisée du fait qu'elle signifierait devoir démolir la quasi-totalité du quartier résidentiel riverain de Mendelu (Irun), ce qui avait déjà conduit à une manifestation citoyenne d'importance devant l'aéroport lorsque un premier projet en ce sens avait vu jour au printemps 2000, alors que l'on sait que toute extension est exclue sur la partie Nord de cette piste, du fait qu'elle a déjà été étendue en limite de frontière internationale. 

 

Deux  autres facteurs d'importance capitale paralysent par ailleurs tout projet d'extension de cette piste : Le classement européen du site de Txingudi en zone de protection spéciale (ZPS) ainsi qu'en zone ornithologique importante (ZOI), qui font que sous sa désignation de type Natura 2000, ce site protégé s'étend sur une superficie totale de 134 hectares. Ne pouvant donc avoir lieu, l'augmentation de la longueur opérative de cette piste sera administrativement  considérée, dès le début 2018, comme étant réduite de 1754 à 1454 m.

 

La mesure restrictive qui sera ainsi prise impactera principalement le trafic d'aéronefs aux décollages longs, tels le Bombardier CRJ200 (50 passagers) de l'opérateur Air Nostrum ou encore l'Airbus 319 (150 passagers) de l'opérateur Vueling, ce qui interdira à ces derniers de prendre en charge autant de passagers que ces avions offrent de places assises. Cette nouvelle donne ne devrait concerner, selon la presse d'outre-Bidassoa, qu'environ 16% de l'actuel trafic et n'avoir aucune incidence sur les vols majoritairement assumés par des ATR-72 (turbopropulseurs pouvant transporter 78 passagers) qui ont la particularité d'être bien moins bruyants que les engins mus par réacteurs.

 

Néanmoins, rien ne semble définitivement scellé dans cette affaire qui a déjà dans le passé connu de multiples rebondissements exercés sous la pression des lobbyistes des cercles économiques de la province du Guipuzkoa. Un indice laisse toutefois espérer que cela ne sera désormais plus le cas, puisque Ortzibia, société de promotion de l'aéroport qui n'est rien d'autre que l'émanation de la CCI de Donostia (Saint-Sébastien) et des autorités provinciales et locales, exprime ouvertement depuis peu la nécessité de diversifier l'activité de cet aéroport vers l'aviation d'affaires. Ceci ouvrirait alors la voie a une possible coopération opérationnelle entre les régions d'Euskadi et d'Aquitaine en matière de vols commerciaux à l'approche de la mise en service de la future la ligne du TAV (tren de alta velocidad) prévue pour le courant 2019. L'entrée en fonction de cette nouvelle liaison ferroviaire mettra alors Madrid à 2H45mn de train de Donostia, et devrait logiquement précipiter le déclin de l'aéroport d'Hondarribia dont plus de 50% du trafic s'effectue avec la capitale espagnole.

 

La coopération Aquitaine-Euskadi en matière de transport aérien pourrait prendre la forme d'une des trois entités à statuts publics envisageables dans le cadre législatif français : Soit un Groupement d'intérêt public (GIP), une Société d'économie mixte locale (SEML) ou encore de District européen ((DE), créé par l'article 187 de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales et pourrait ainsi résulter de la transformation du syndicat mixte déjà en place sur Biarritz-Parme.(1) La participation financière d'Euskadi pouvant alors, tout en demeurant minoritaire selon les termes de législation française,  correspondre au poids d'activité que l'aéroport de Hondarribia aura au moment de rejoindre l'ensemble ainsi constitué.

 

Cette coopération est devenue d'autant plus indispensable que Biarritz-Parme vient de dépasser le million de passagers et que l'on ne comprend pas bien le non-sens qui consiste à vouloir absolument s'accrocher à la présence d'un aéroport en zone périurbaine de la ville balnéaire qu'est Biarritz ?  Ainsi, à l'heure d'une offre de transports publics articulée autour d'une plate-forme commune sur l'Eurorégion Aquitaine-Euskadi, le seul aéroport commercial qui finira par rester serait bien mieux situé quelque part entre Dax et Bayonne - du côté de Saint Geours de Maremne par exemple - en mutualisant les coûts inhérents à sa création et sa gestion sous l'impulsion des deux grandes régions situées de part et d'autre des Pyrénées..

 

Gageons que plus vite cette décision de coopération interrégionale sera prise, mieux il sera aisé de parvenir enfin à apaiser les doléances des riverains des aéroports concernés.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

(1) Voir à ce sujet l'ouvrage "Autonomie locale et Union européenne " par Laurent Malo, Editions Bruylant – Bruxelles- 2010 (à partir de la page 286 ) :

https://books.google.fr/books?id=HJo0LF5RCPUC&lpg=PR1&dq=isbn:2802728105&hl=fr&pg=PA286#v=onepage&q&f=false

 

et également le Règlement (CE) N° 1082/2006 du Parlement européen et du Conseil du 5 juillet 2006 relatif à un groupement européen de coopération territoriale (GECT) :

http://ec.europa.eu/regional_policy/sources/docoffic/official/regulation/pdf/2007/gect/ce_1082(2006)_fr.pdf

 

 

 

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 21:25
Vue sur la Bidassoa par forte marée au quartier des Joncaux. Photo : Axel Brucker, Le blog des Hendayais

Vue sur la Bidassoa par forte marée au quartier des Joncaux. Photo : Axel Brucker, Le blog des Hendayais

 

                                   Petit retour sur la réunion de présentation 

                                                       de la            

RÉVISION PARTIELLE DU PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES DE SUBMERSION MARINE AUX JONCAUX

 

Une réunion publique organisée par l'Autorité préfectorale s'est tenue le lundi 5 décembre 2016 à 18 H 00 à la salle Antoine d'Abbadie de Sokoburu afin de présenter aux Hendayais les corrections apportées au plan de prévention des risques littoraux (PPRL) élaboré pour notre commune en prescription de l'arrêté préfectoral pris le 3 février 2011.

 

Cette correction concerne essentiellement le quartier des Joncaux où, suite à une imprécision dans la topographie des aléas, un complément d'études a été mené et a permis d'affiner le périmètre des risques qui s'avère être inférieur à celui défini par l'étude précédemment menée. Il ressort de cette nouvelle étude que l'ensemble des habitats de cette zone est désormais considéré comme étant situé dans un périmètre à risques faibles et que seul l'environnement immédiat des berges de la Bidassoa est évalué comme représentant un risque de submersion modérée.

 

Le public est venu assister moins nombreux que lors de la réunion précédente à cette présentation qui s'est déroulée dans une ambiance nettement plus détendue qu'auparavant, sans paraître avoir toutefois gommé tous les questionnements ou doutes qui peuvent encore subsister au sein du public si l'on en croît les interrogations qui ont été soulevées.

 

La rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

Consulter le projet de rapport de présentation du Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) de 2015 http://joncauxencolere.e-monsite.com/medias/files/hendaye-projet-de-rapport-de-presentation1-ilovepdf-compressed.pdf

 

Consulter le rapport de présentation approuvé du Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) de 2017 : http://www.pyrenees-atlantiques.gouv.fr/content/download/21859/143957/file/64260_PPRL_note_presentation_parties_1_3.pdf

 

Voir l'annonce de la révision du PPRL par la presse régionale : https://www.sudouest.fr/2016/12/06/hendaye-64-la-zone-des-joncaux-ne-voit-plus-rouge-3003681-4171.php

 

Nouvelle carte de zonage du quartier des Joncaux (Document Préfecture)

Nouvelle carte de zonage du quartier des Joncaux (Document Préfecture)

Nouvelle carte des possibles aléas sur le quartier des Joncaux (Document Préfecture)

Nouvelle carte des possibles aléas sur le quartier des Joncaux (Document Préfecture)

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25 octobre 2016 2 25 /10 /octobre /2016 08:32
Point de vue du parti écologiste wallon "ECOLO" sur l'essence même du traité CETA

Point de vue du parti écologiste wallon "ECOLO" sur l'essence même du traité CETA

 

Un des plus petits parlements régionaux d'un des 28 États de l'Union européenne vient d'approuver, par 44 voix pour et 22 contre, une proposition de résolution inédite demandant au gouvernement wallon de refuser les pleins pouvoirs au gouvernement fédéral belge pour signer le traité commercial de libre-échange entre l'UE et le Canada (CETA). On sait que ce projet est considéré comme étant « le petit cousin » du très libéral traité transatlantique (TTIP), également en cours de négociations et dont la caractéristique principale réside dans le degré d'opacité.

 

L'Europe est-elle entrée dans une phase de désintégration parce que la Wallonie torpille le CETA ? À entendre les promoteurs du CETA, on pourrait imaginer que cela est le cas. Mais, en réalité, c'est exactement l'inverse qui correspond bien plus à la vérité, puisque seul l'échec du CETA peut ouvrir la voie à une Europe communautaire véritablement démocratique, où tout un chacun pourrait enfin retrouver l'espoir de parvenir à s'identifier à elle !

 

UN ÉCHEC DU CETA NE PEUT QUE FAIRE AVANCER L'EUROPE

 

L'aboutissement de cet accord de libre-échange vacille depuis déjà un certain temps à Bruxelles et pourrait même être complètement abandonné sous l'action de la seule Wallonie. La commission européenne, ainsi que le gouvernement belge, ne négligent pourtant aucun moyen pour tenter de faire revenir les représentants de cette province sur le chemin de la soumission. Ils exercent des pressions massives, évoquent la fin de l’Europe, menacent de retirer des investissements ou d'attirer des fonds selon les cas considérés. Mais, malgré tout cela, ce petit parlement régional belge reste inébranlable, ce qui ne manque pas de provoquer des déversements d'invectives à partir des rangs partisans du CETA, mais aussi, à l'opposé, de conforter toujours plus de citoyens européens qui repoussent catégoriquement toute doctrine ultra-libérale venue d'outre-Atlantique !

 

Nous voulons une Europe plus sociale, plus démocratique et plus écologique, alors qu le CETA est au contraire une attaque en règle menée contre les changements que nous appelons de nos vœux. L'aboutissement de ce traité - mais aussi du TTIP - mènerait à un déséquilibre profond entre nos conquêtes sociétales si chèrement acquises et les intérêts égoïstes des multinationales et du monde de la finance qui cherchent à nous faire subir les fléaux que sont une agriculture encore plus productiviste, une disparition des services publics et des politiques favorables à la santé et l'environnement.

 

Le refus courageux des représentants de la Wallonie est pour toutes ces raisons un service immense rendu à l'Europe. Il nourrit à nouveau l'espoir de pouvoir enfin parvenir à bâtir une société plus équitable, plus fraternelle et plus respectueuse de notre planète. Nous remercions donc chaleureusement les citoyens wallons et leurs élus d'avoir eu le courage de franchir ce pas et leur disons :Tenez bon !

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

LE PROLONGEMENT DE L'AFFAIRE :

          

 

                                  Après la semi-reculade du gouvernement wallon

 

                             LES LEÇONS DE LA SAGA DU CETA

 

 

Le parlement et le gouvernement régional de Wallonie nous ont un instant apporté une lueur d'espoir de pouvoir faire échouer la négociation sur le CETA en refusant de s'associer à l'attitude du gouvernement fédéral belge. Ce refus résultait d'un processus de débat démocratique qui s'est déroulé pendant plus d'un an au travers de toute cette province, et avait mené à la conclusion que cet accord commercial dissimulait de nombreux pièges et dangers pour les fondements démocratiques, la protection alimentaire et sanitaire ainsi qu'environnementale. De ce débat résultait par ailleurs que seuls les intérêts du Canada ainsi que des USA, pays profondément liés, étaient véritablement pris en compte dans le cadre de cet accord qui sacralise la primauté de l'économie sur les droits des citoyens, réduits ici au rôle de simples et dociles consommateurs.

 

Il est effrayant de constater par quelles méthodes la Commission ainsi que les dirigeants des pays dominants de l'UE passent pour exercer d'intolérables pressions sur les mouvements citoyens contestataires et leurs élus qui demeurent inflexibles. Pas même le ministre-président de la Wallonie, Paul Magnette, n'a été épargné, puisqu'il explique sans ambages qu’il a reçu des menaces à peine voilées, alors que le but déclaré de son engagement n'était que de parvenir à défendre les fondements de nos valeurs démocratiques ainsi que l'intérêt de ses concitoyens. La Commission européenne ne l'a pas entendu ainsi, pas plus d'ailleurs qu'elle cherche à tendre l'oreille pour écouter les griefs de la contestation massive qui l'éloigne toujours plus des citoyens des 28 pays de l'Union !

 

Malgré cette semi-reculade, le gouvernement wallon est tout de même parvenu à obtenir des concessions majeures du gouvernement fédéral belge  :

 

-   La Belgique fera vérifier devant la Cour européenne de Justice si les tribunaux d’arbitrage prévus sont légaux. Il y a de bonnes chances que cela ne soit en effet pas le cas. 101 juristes de toute l’Europe ont, dans une lettre ouverte publiée la semaine dernière, déclaré que cette procédure d’arbitrage n'était pas couverte par le droit communautaire.

 

-   Si les " droits d’actions spéciales " ouverts aux multinationales dans le cadre des tribunaux d'arbitrage devaient demeurer sous leur forme actuelle, les régions belges qui le désireraient pourraient alors s'opposer à la ratification de ce CETA en faisant valoir un droit de veto. Cette seconde concession d'importance signifiant que l'actuel projet d'accord ne pourra rester en l'état, et qu'il en sera alors de même concernant l'autre accord transatlantique qu'est le TTIP (TAFTA), qui a provisoirement été mis en sommeil pour des raisons tactiques.

 

Cette saga du CETA démontre à quel point la confiance n'est plus de mise entre les institutions européennes et les peuples qu'elles sont censées représenter. Un déferlement contestataire permanent semble s'être invité dans le fonctionnement administratif de l'Europe communautaire. Il y a fort à parier qu'il finira par mener à sa désintégration si des changements démocratiques ne parviennent à s'imposer.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

 

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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 20:14
Camionnette du Secours populaire français incendiée par motivation xénophone et haine de l'Autre.

Camionnette du Secours populaire français incendiée par motivation xénophone et haine de l'Autre.

 

SOCIÉTÉ

 

Là où elle est parvenue à conquérir certaines de nos mairies, l'extrême droite manie les diatribes et le déni d'utilité envers le Secours populaire français (SPF), pourtant réputé pour le rigorisme de sa gestion ainsi que l'efficacité avec laquelle il vient en aide. Le SPF s'adresse indistinctement à une population précarisée par la progression de la nouvelle pauvreté, mais également aux réfugiés et migrants qui séjournent dans notre pays dans un dénuement matériel souvent total après avoir parfois échappé aux massacres de civils qu'engendrent les guerres. 

 

Les actions à répétition destinées à discréditer le SPF débordent parfois sur la destruction de biens lui appartenant. Ces actes misérables, que l'on suppose commis par des nervis fascinés par les propos d'incendiaires "intellectuels" qui vitupèrent sans relâche contre cette association, prennent une tournure fort inquiétante dans le contexte de forte poussée électorale que connaît le populisme nationaliste dans notre pays.

 

Le Secours populaire français, dont la devise est "Tout ce qui est humain est nôtre", apporte en réalité depuis sa création en 1945 une aide humanitaire précieuse aux plus nécessiteux vivant dans et hors de nos frontières, sans faire la moindre différenciation entre l'origine de chacun(e) de ses bénéficiaires. Il semble que l'application de ce grand principe humanitaire motive à lui seul la traque que subit cette vénérable association et nous remémore les tristement célèbres exactions que commirent  les hordes nazies en Allemagne à partir de 1933.

 

En ces temps si singuliers où des millions de foyers sont confrontés aux ravages que causent le chômage et la forte progression des inégalités, alors que parallèlement à cela des dizaines de milliers d'exilés et migrants subissent quant à eux un intolérable rejet de l'Autre, on ne peut imaginer d'acte plus lâche et méprisable que de s'en prendre à la destruction de l'aide humanitaire destinée à nourrir tous ceux qui souffrent d'être démunis.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

Le Secours populaire français (SPF) est né en 1945 en tant qu'association à but non lucratif et sa lutte contre la pauvreté a alors été déclarée Grande cause nationale. Avec un budget de 314 millions d'euros en 2013, le SPF est la troisième association française d'aide sociale et caritative derrière la Croix-Rouge française et le Secours catholique (respectivement 4 702 et 338 millions d'euros, chacune de ces associations ayant des missions spécifiques ou semblables, quoique mues par des approches différentes). Le SPF compte 80 000 bénévoles, ces chiffres étant respectivement de 56 136 et 65 200 pour les deux autres associations ici citées..

 

Source : Wikipédia

 

 

L'Avenir de l'Artois > Béthune

 

NŒUX-LES-MINES - Le camion du Secours populaire volé et brûlé

Publié le 05/10/2016

M.R.

 

Ce matin, les sapeurs-pompiers ont retrouvé le camion du Secours populaire de Nœux-les-Mines en train de brûler sur la bretelle entre Mazingarbe et Nœux, rue Florent-Evrard. « Le vol de ce véhicule cause un problème important pour assurer l’alimentation de nos bénéficiaires. Tous les matins, un ramassage de produits auprès de nos supermarchés partenaires est fait pour le marché solidaire, souligne Laura Mottin, membre de l’association. Ce marché solidaire qui rappelons-le, est indispensable au quotidien de 900 personnes accueillies à Nœux-les-Mines afin de les nourrir. Ce vol cause un problème certes logistique, mais est intolérable pour les familles qui comptent sur le ravitaillement de notre marché solidaire effectué tous les jours. »

 

Suite à la perte de cet outil de travail indispensable, l’association lance un appel aux dons.

 

En dépannage, l’Intermarché de la ville de Verquin prête à l’association un véhicule durant deux jours, afin d’effectuer sa collecte du matin auprès de trois supermarchés partenaires, à Verquin, Marles et Nœux-les-Mines.

 

Voici les coordonnées pour l’appel aux dons : Secours populaire français, Comité de Nœux-les-Mines, rue Lavoisier, zone industrielle numéro 1, 62290 Nœux-les-Mines. Tel : 03 61 09 85 08 – contact@spfnoeux.fr

 

Rassemblement de soutien au Secours populaire français devant son siège local à Hayange.

Rassemblement de soutien au Secours populaire français devant son siège local à Hayange.

Détail des récriminations formulées contre Secours populaire français par la mairie FN d'Hayange : http://infodujour.fr/politique/4641-hayange-le-secours-populaire-vire-par-la-mairie.html

 

 

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Published by Sirius
3 octobre 2016 1 03 /10 /octobre /2016 16:02

 

Signé en accord avec l'autorité gouvernementale britannique le jeudi 29 septembre à Londres, le contrat de construction d'un premier EPR anglais à Hinkley Point n'est pas sans risques financiers pour EDF ainsi que son partenaire minoritaire chinois CGN, puisqu'il s'appuie sur les attentes d'une nouvelle technologie nucléaire n'ayant encore jamais fait ses preuves. Les EPR français de Flamanville (7 milliards de dépassement par rapport au coût initialement estimé) ou encore d'Olkiluto en Finlande (où AREVA a pour l'instant essuyé une perte chiffrée à 4,6 milliards d'euros), ont à ce jour accusé de tels retards de construction pour causes de déboires techniques que l'on se demande s'ils parviendront un jour à être mis en service.

 

Alors que ces contrats aux montants faramineux risquent de mener bien plus EDF à la faillite financière qu'à un profitable retour sur investissement qu'aurait apporté tout projet de développement dans les énergies renouvelables, le mois d'août 2016 aura par ailleurs enregistré un autre triste record avec la plus forte augmentation du nombre de chômeurs recensés dans le pays depuis 2013. Ils sont en un mois  50 200 de plus à pointer à Pôle emploi, et ce n'est pas en continuant à injecter des sommes démesurées  dans ces projets d'EPR que l'on trouvera par ailleurs suffisamment de moyens pour créer des emplois en des domaines porteurs d'avenir. Rien ne parvient à faire comprendre cela à nos élus qui sont trop souvent fort éloignés des soucis et souffrances endurés par les millions de familles frappées par le chômage endémique qui règne sur le pays.

 

Il est pourtant devenu urgent d'abandonner cette filière nucléaire aux coûts exorbitants et dont la création remonte au temps où, déconcerté d'avoir essuyé un refus des USA d'accorder à nos troupes un accès à l'arsenal atomique américain afin de leur permettre d'échapper à la mémorable défaite de Diên Biên Phù (bataille du 20 novembre 1953 au 7 mai 1954), notre pays avait alors jugé salutaire de développer ce type d'arme en partant de la maîtrise la filière de production d'uranium/plutonium.

 

L'entreprise publique EDF est déjà endettée de près de 40 milliards d'euros du fait des coûts de maintenance des vieilles centrales ainsi que des travaux préliminaires de démantèlement de celles qui ont été mises hors-service. Cet argent manque cruellement pour financer une indispensable reconversion du nucléaire en une industrie tournée vers la production d'énergies renouvelables, seules garantes d'avenir puisque que l'on sait que nous allons devoir rapidement et massivement investir dans ce type d'énergies capables d'assumer le remplacement des matières fossiles si nous voulons enfin tenter de contrôler notre réchauffement climatique.

 

Un énorme gâchis s'offre à nos yeux dans ce pays, alors que pendant ce temps les principaux fabricants d'éoliennes et de photovoltaïque en Europe sont surtout originaires d'Allemagne, du Danemark, d'Espagne ou encore d'Italie, pays qui ont investi d'une manière volontariste ces secteurs. Le retard accumulé par les groupes français ne leur laisse que le choix d'opérer par acquisitions ou prises de participations pour pénétrer sur ces marchés, ce qui porte à croire que si nous avions depuis longtemps déjà bouclé l'abandon du nucléaire, une société comme Alstom, qui connaît actuellement les difficultés que l'on sait, aurait probablement pu parvenir à sauver sa production de turbines et compenser les déboires enregistrés dans sa production ferroviaire par la construction d'aérogénérateurs industriels.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

LES CRUELLES INCERTITUDES DE LA  FILIÈRE NUCLÉAIRE FRANÇAISE
LES CRUELLES INCERTITUDES DE LA  FILIÈRE NUCLÉAIRE FRANÇAISE
Infographie : Réseau Sortir du nucléaire

Infographie : Réseau Sortir du nucléaire

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 08:49
Inauguration au Pont Saint-Jacques d'une plaque dédiée aux défenseurs de la République espagnole.

Inauguration au Pont Saint-Jacques d'une plaque dédiée aux défenseurs de la République espagnole.

HISTOIRE

 

Une plaque commémorative érigée en l'honneur des défenseurs de la République espagnole a été inaugurée à l'initiative de la Municipalité d'Hendaye le 20 septembre 2016 face à l'ancien bureau de douanes situé à l'entrée du Pont Saint-Jacques. Cette cérémonie à laquelle participèrent quelques derniers des protagonistes et témoins de cette période tragique de l'Histoire d'Espagne se déroula en présence d'un public ému, venu nombreux.

 

Ce lieu de notre ville hautement chargé de symboles a en effet vu défiler un des plus gigantesques exils du siècle dernier. Des centaines de milliers d'Espagnols fuirent alors leur pays afin d'échapper aux conséquences terrifiantes du coup d'État militaire fomenté en juillet 1936 par le général Franco, alors allié des régimes dictatoriaux qui venaient de s'imposer dans l'Allemagne hitlérienne et l'Italie mussolinienne.

 

On sait que l'appui militaire des nazis allemands et fascistes italiens envers le dictateur Franco servira de prélude à l'enclenchement du Second conflit mondial qui nécessitera l'entrée en guerre de nombreuses nations pour parvenir à stopper l'ambition folle des acteurs de l'axe Berlin-Rome-Tokyo qui cherchaient à imposer une gouvernance dictatoriale sur l'ensemble de notre globe.

 

L'inauguration de cette plaque, dédiée à tous les défenseurs de la République espagnole, nous fait pleinement reprendre conscience en ces temps si singuliers où l'on constate la réémergence des nationalismes et de l'extrême droite partout en Europe, que nos libertés ne sont jamais définitivement acquises, ainsi que l'atteste le sacrifice des 10 000 volontaires des Brigades internationales qui périrent eux aussi dans ce terrible conflit uniquement pour avoir voulu sauver une démocratie.

 

C'est également en leur honneur que cette émouvante commémoration a eu lieu.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

Brigadistes internationaux. Photo : rtbf.be

Brigadistes internationaux. Photo : rtbf.be

        LES BRIGADES INTERNATIONALES

 

 

 

Les premiers volontaires étrangers en Espagne (juillet-août 1936)

 

Les brigadistes ne furent ni les premiers ni les seuls volontaires étrangers à se battre en Espagne en faveur de la République Dès les premiers jours du coup d'État militaire de juillet 1936, des étrangers, principalement des Français, franchissent les Pyrénées afin de participer aux combats : certains intègrent par exemple la colonne Durruti. André Malraux, avec le soutien implicite de Pierre Cot, ministre de l'Air français, constitue une escadrille aérienne, qu'il appelle España

.

D'autres sont déjà présents sur le sol espagnol au moment des événements de juillet et se rallient au gouvernement légal : ce sont généralement des Allemands et des Italiens qui ont fui les dictatures fascistes de leur pays et ont trouvé asile en Espagne. Mais ces troupes sont extrêmement dispersées et peu organisées.

 

On compte enfin quelque 200 à 300 volontaires issus des rangs des athlètes réunis à Barcelone pour les Olympiades populaires, programmées entre les 19 et 26 juillet 1936, en protestation contre les JO de Berlin, mais interrompues par le coup d'État des 17 et 18 juillet 1936. Les athlètes participèrent aux combats de rue de la capitale catalane et à la prise de l'hôtel Colón, près des Ramblas. Mais la plupart d'entre eux quittèrent l'Espagne dès le 24 juillet.

 

Ces premiers volontaires étrangers se rassemblent au sein d'unités originales, portant le nom de héros du siècle passé, tel que le bataillon « Waler y Wroblewski », héros de la Commune de Paris, ou le bataillon « Tom Mann », un socialiste anglais

 

Des volontaires venus du monde entier

 

Dès le mois d’août 1936, en dépit des accords dits de non intervention, l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste soutiennent activement les troupes de Franco. Celui-ci proclame qu’il prendra Madrid avant le 12 octobre. La passivité des pays démocratiques indigne les antifascistes du monde entier. Le 1er octobre 1936, le premier noyau de volontaires appelés à former les Brigades Internationales arrive à Alicante. On en comptera 35.000 accourus d’Europe et d’Amérique pour défendre la jeune République espagnole. 10.000 d’entre eux y feront le sacrifice de leur vie.

 

Les réfugiés italiens (3 500), allemands et autrichiens (5 000) voient dans la guerre civile espagnole leur première chance de prendre leur revanche sur le fascisme. Les Français (qui représentent le contingent le plus nombreux avec 10 000 hommes, dont 3 000 seront tués), les Britanniques (200 volontaires) et les volontaires d’Amérique du Nord (au nombre de 2 800) viennent en Espagne pour stopper l’agression fasciste, à l’encontre de l’attitude officielle de leurs gouvernements respectifs, lesquels optent pour la neutralité officielle en signant l’accord de non-intervention du 28 août 1936. Les volontaires sont rassemblés par la IIIe Internationale ou Komintern qui décide le 18 septembre de procéder au recrutement, parmi les ouvriers de tous les pays, de volontaires ayant une expérience militaire, en vue de leur envoi en Espagne. 23 bataillons forment 6 Brigades internationales. Les Soviétiques, dont le nombre est certainement inférieur à 2 000 et ne dépasse jamais plus de 500 à la fois, occupent des positions relativement importantes : par exemple, à l’état-major général ou comme instructeurs sur les aérodromes militaires.

 

Les premiers volontaires passent la frontière franco-espagnole clandestinement dès le mois d’octobre 1936. Après un entraînement rudimentaire à Albacete, où le Français André Marty est inspecteur des Brigades, les premières unités sont engagées pour défendre Madrid assiégée le 8 novembre, à la Casa del Campo. Ces volontaires sont alors amalgamés aux défenseurs espagnols dans la proportion d’un homme pour quatre, dans le but de les soutenir moralement et de pouvoir transmettre leur expérience du service militaire aux civils.

 

Le rôle militaire des Brigades internationales

 

Les Brigades internationales représentent une force vitale pour la défense de Madrid. Au début de 1937, elles contribuent à empêcher, en subissant des pertes énormes, l’encerclement de Madrid par les troupes nationalistes, notamment lors de la bataille de Jarama en février, où elles gardent le contrôle de l’axe routier Madrid-Valence. Les pertes sont toujours importantes. En mars 1937, les Brigades sont aussi impliquées dans la bataille de Guadalajara. Elles jouent un rôle substantiel dans les offensives ultérieures, comme la prise de Belchite et de Teruel. Dans la phase défensive finale de la guerre, les Brigades jouent un rôle stratégique dans l’attaque de diversion spectaculaire des républicains sur l’Èbre, afin de tenter de rétablir le contact avec la Catalogne. Cependant, malgré leurs premiers succès et après avoir subi trois mois de bombardements d’artillerie intenses sous une chaleur torride, les républicains doivent se retirer.

 

Leur départ

 

À la demande du comité de non-intervention, le gouvernement républicain de Juan Negrín consentit à retirer du front ces volontaires étrangers des Brigades internationales. Une parade d’adieux a lieu à Barcelone le 29 octobre 1938. Le nombre total des étrangers qui ont ainsi combattu est de 40 000, représentant cinquante-deux nationalités différentes. Pourtant, les effectifs n’ont jamais dépassé plus de 18 000 hommes à la fois. En tout, 9 934 membres des Brigades internationales sont morts et 7 686 ont été sérieusement blessés. Nombre d’entre eux sont arrêtés et interné s dans des camps en France après qu’ils ont passé la frontière. Parmi les étrangers engagés qui sont devenu célèbres, Josip Brosz, le futur Tito, qui se charge à Paris du passage vers l’Espagne des Brigades internationales ; Walter Ulbricht, qui a été président de la RDA ; Palmiro Togliatti, le chef du Parti communiste italien (PCI) ; Gueorgui Dimitrov, le futur chef du gouvernement bulgare ; Klement Gottwald, qui est devenu président de la République tchécoslovaque ; les communistes français André Marty, Charles Tillo n et Rol-Tanguy, chefs des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTP ou FTPF) en 1944. André Malraux dépendait du commandement aérien central et non des Brigades.

 

L’épopée de la Brigade Abraham Lincoln

 

De janvier 37 à novembre 38, plus de 2800 volontaires américains ont combattu aux côtés des républicains espagnols au sein des Brigades Internationales. Marins de San Francisco, étudiants et professeurs du Wisconsin ou de l’Illinois, mineurs de Pennsylvanie et de l’Ohio, ouvriers, poètes, artistes-peintres de New York et du New Jersey, ils venaient des quatre coins des États-Unis. Modèle d’intégration antifasciste, 30% des brigadistes américains étaient d’origine juive et 90 volontaires d’origine noire, dont un commandant. Tous ensemble, ils formaient la légendaire Brigade Abraham Lincoln L’American Medical Service comptait 125 médecins, infirmières et ambulanciers. Environ huit cent volontaires américains tombèrent en Espagne.

 

Les principaux pays d'origine

 

Nationalité                      Effectifs     

Français                           7 500

Italiens                              3 350

Allemands/Autrichiens      3 000

Polonais                           3 000

Américains                       2 800

Britanniques                     2 000

Soviétiques                      2 000

Belges                              1 600

Yougoslaves                     1 600     

Canadiens                        1 500

Hongrois                           1 500

Tchécoslovaques              1 500

Suisses                                800

Néerlandais                         700

Suédois                               500

Bulgares                              400

Irlandais                               250

Estoniens                             200

Grecs                                   160

Mexicains                               90

Chypriotes                             60

. . .

 

L’octroi de la nationalité espagnole aux volontaires des Brigades

Internationales

 

« L'Espagne reconnaît les efforts menés par les volontaires des Brigades Internationales pour la défense de la liberté et des principes démocratiques durant la Guerre civile espagnole.»

 

Cette reconnaissance s'est déjà manifestée en 1996 par le biais du décret royal du 19 janvier, qui leur donne le droit d'acquérir la nationalité espagnole. Néanmoins, l'accès à la nationalité par ce biais est soumis au fait que l'intéressé est obligé de renoncer à sa nationalité antérieure, ce qui explique qu'un grand nombre de volontaires des Brigades Internationales n'ont pas fait usage de ce droit .

 

La loi 52/2007, appelée « Loi sur la mémoire historique », dans son article 18, reconnaît à nouveau et de manière singulière les efforts menés par les volontaires des Brigades Internationales et étend leur droit à obtenir la nationalité espagnole, sans renoncer à leur nationalité antérieure. ...»

 

Source : https://oscarespagne.wordpress.com/

 

 

 

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 10:02

 

APRÈS LA SCANDALEUSE DÉCISION DE LA COMMISSION EUROPÉENNE DE PROLONGER DE 18 MOIS L'UTILISATION DU GLYPHOSATE : UN TISSU DE MENSONGES ... voir la rubrique "NUISANCES DUES À L'ACTIVITÉ HUMAINE".

S. M. Elisabeth II : « James, apportez-moi une paire de jumelles. Je souhaite ce matin vérifier si l'Europe continentale est encore là ». James : « De suite Ma'am ». Caricature extraite du quotidien Berliner Zeitung

S. M. Elisabeth II : « James, apportez-moi une paire de jumelles. Je souhaite ce matin vérifier si l'Europe continentale est encore là ». James : « De suite Ma'am ». Caricature extraite du quotidien Berliner Zeitung

 

LE BREXIT VU PAR LA PRESSE ALLEMANDE

 

 

Pourquoi après le vote sur le Brexit

l’Union européenne doit-elle se réinventer

 

Par

                                                               Jutta Kramm

                                                       Quotidien Berliner Zeitung

 

                                                                                    Traduction : Sirius

                                                                           Notre envoyé spécial à Berlin

 

 

In ou out ? Là n’est plus la question, les Britanniques ayant répondu à cette dernière avec leur référendum sur le Brexit qui s'adressait non seulement aux institutions de l'UE, mais également aux citoyens européens que nous sommes : Sommes-nous pour ou contre l’Europe ? Et avant tout : Dans quelle Europe souhaitons-nous réellement vivre ?

 

 

Qui sommes-nous, d'où venons-nous et où allons-nous ?

 

Nous pouvons montrer de la reconnaissance envers ces souvent bizarres et fougueux, mais à juste titre historiquement fiers et déterminés Britanniques. Anglais, Écossais, Nord-Irlandais et Gallois ont au cours des dernières semaines réfléchi à ce qui fait la spécificité britannique, son identité, son appartenance, sa conception démocratique ainsi que sa particularité nationale dans un monde toujours plus interdépendant et globalisé. Tout un pays a discuté de son avenir ainsi qu' autour des thèmes : Qui sommes nous, d'où venons-nous et où allons-nous ?

 

Le différend a été parfois mené à un niveau élevé et en pleine connaissance des facteurs politico-économiques. Mais il prit malheureusement récemment un ton souvent polémique très hostile, le débat devenant alors exagéré et mensonger. Il semblait en fin de compte que deux hommes qui s'opposent depuis leur jeunesse pour parvenir au pouvoir, Boris Johnson (out) et David Cameron (in), prenaient un pays entier en otage afin d'étaler leur rivalité politique.

 

Ainsi, en ce lendemain matin du scrutin, une nation sésunie et déchirée s'éveille. Les mois à venir risquent de représenter un défi pour les responsables londoniens, des divisions personnelles et politiques profondes devant être surmontées. Mais plus encore, la moitié du pays est déçue par le résultat du vote qui, en résumant la querelle du Brexit en une simple question tournant autour d'un oui ou non, a non seulement politisé mais aussi polarisé la société.

 

 

Aliénation de l'idée européenne, scepticisme et apathie envers les élites politiciennes

 

L’Europe est maintenant à l'ordre du jour. Car une chose est également claire : ce qu’ont exprimé les Britanniques dans leur débat mené si émotionnellement, n’est pas un phénomène uniquement lié à la Grande-Bretagne. Partout en Europe croît l'insatisfaction envers Bruxelles, la colère et le scepticisme à l'encontre de l’UE et de sa bureaucratie sont désormais proverbiales. La peur de l’immigration incontrôlée a décidé de l’élection en Autriche, elle domine la politique des gouvernements en Pologne et en Hongrie, elle active la montée des populismes de droite au Danemark, en Suède ou aux Pays-Bas. La montée de l’AfD (1) en Allemagne est nourrie par la xénophobie et l’hostilité à l’Europe. En France, Marine Le Pen se prépare elle aussi à remporter l’élection présidentielle sur ces sujets.

 

La lassitude, ou pis encore l'aliénation de l'idée européenne ainsi que le scepticisme et l’apathie envers les élites politiciennes européennes sont monnaie courante dans presque tous les pays membres de l'UE. La crise grecque et de la guerre d'Ukraine ont libéré des forces centrifuges jusque dans ses institutions : Nord contre Sud et Est contre Ouest. Il y a de moins en moins d'Européens convaincus, constate-t-on malheureusement avec tristesse à la vue de ces résultats.

 

 

Le déficit démocratique de l’Union

 

On remarque, avant tout dans les États méridionaux, que l'UE se révèle être une alliance ou domine l’injustice organisée : plus d'économie de marché, moins d'interventions étatiques, de la rigueur budgétaire en série et une réduction des prestations sociales, un chômage endémique des jeunes, tout ceci étant synonyme d'Europe. À quoi bon avoir un marché intracommunautaire qui fonctionne, alors que l'Europe sociale est en panne. Il se peut que le pacte de stabilité européen agisse, mais une politique de contrôle et de sécurisation raisonnables - donc humaines - des frontières n'est toujours pas en place.

 

Comment poursuivre ainsi ? Dans les jours prochains se réuniront lors d'un sommet européen les chefs d’États à Bruxelles. Le premier de tous les signaux que l'on attend d'eux serait de nous dire : Nous avons compris ! Nous sommes prêts à réformer l'UE dans le cadre d'une discussion qui impliquera les citoyens européens. Qu'il y ait un déficit démocratique dans l’Union est aujourd'hui même admis par les plus irréductibles piliers des institutions bruxelloises. Le Parlement est dans une démocratie un organe élu et réellement souverain, mais les parlementaires de Strasbourg exercent peu d’influence et de contrôle. La Commission européenne, composée de 28 membres, est trop importante, ses décisions sont opaques et ses instances ne sont même pas élues.

 

L’Europe est - le débat sur le Brexit l'a bien montré - plongée dans une profonde crise de confiance. Le processus de désintégration est inhérent à l'institution même. Il y a beaucoup à faire. Il semble qu'il ne soit pas déjà trop tard.pour commencer.

 

(Berliner Zeitung du 24/06/2016)

 

 

(1) Note du traducteur : AfD (Alternative für Deutschland) est un parti populiste récemment crée dont certains de ses détracteurs disent de lui qu'il est « l'émanation de la lutte des classes menée par la bourgeoisie allemande ultra-droitière ».

 

 

 

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