AÉROPORT DE FONTARABIE (Hondarribia-San Sebastián)
L'aéroport situé en milieu urbain est un cauchemar pour les riverains
La presse régionale nous a dernièrement rapporté que les autorités aéroportuaires espagnoles souhaitaient pouvoir continuer à exploiter l'aéroport d'Hondarribia-San Sebastián sans devoir créer les zones de sécurité en extrémités de piste que la réglementation internationale imposent. En fait, c'est avant tout pour des raisons d'incertitudes concernant la survie de cet aéroport que ces autorités cherchent à retarder la mise en conformité de cet aéroport.
La fermeture de l'aéroport de Fontarabie est vivement souhaitable parce qu'il est inadaptable aux normes internationales par manque d'espace. Il offre par ailleurs des conditions d'atterrissage qui font de sa piste l'une des plus redoutées du continent du fait de son positionnement géographique malencontreusement situé au fond d'une cuvette bordée de montagnes souvent ennuagées.
Une fois cet aéroport fermé, ce n'est pas pour autant qu'il faudra alors reporter le trafic de ce dernier vers l'aéroport voisin de Biarritz-Parme. L'aéroport de Biarritz se trouve en effet également dans une zone très urbanisée, et il va sans dire que si la fréquentation de se dernier devait un jour manifestement augmenter suite à la fermeture de Fontarabie, la population biarrotte ne laisserait probablement pas cet acte s'accomplir sans énergiquement réagir.
Il y a longtemps déjà que nous suggérons aux autorités régionales de créer - entre Dax et Bayonne par exemple - un aéroport qui viendrait remplacer celui de Parme et de Fontarabie. Il serait alors l'unique aéroport côtier inter-régional entre Bordeaux et Bilbao. Toutefois, faudrait-il encore que la mairie de Biarritz et la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Bayonne abandonnent enfin leurs prérogatives concernant l'aéroport de Biarritz-Parme, et que nos voisins d'Outre-Bidassoa acceptent à leur tour de se plier à une démarche similaire concernant Fontarabie.
La crise économique actuelle a très sensiblement réduit la fréquentation de l'aéroport de Fontarabie. On sait déjà qu'une imparable concurrence du rail va encore plus malmener sa viabilté avec la mise en service du TGV qui reliera Irun à Madrid à l'horizon 2016. Compte tenu que plus de 50% du trafic de l'aéroport de Fontarabie s'effectue uniquement avec la capitale espagnole, il est certain que cet aéroport doit s'attendre à des jours difficiles qui pourraient mettre un terme à sa survie:
Les chiffres ci-dessous montrent les ravages accomplis par la seule rétraction des moyens économiques de la clientèle de cet aéroport lors des trois dernières années de crise. C'est donc avec sérénité que les riverains de cet aéroport attendent patiemment la venue du TGV qui finira bien par mettre un terme au fonctionnement de cet aéroport qui n'a plus sa place en milieu urbanisé.
Statistiques sur la perte d'activité de l'aéroport de Fontarabie entre 2009 et 2014 :
Année 2009 Année 2014 Variations
Nombre passagers 315 254 245 422 - 22,15 %
Nombre de mouvements 9 743 6 056 - 37,84 %