Photo : Sirius
Une partie des
antennes du 20, Place de la République à Hendaye
La controverse enfle, en centre ville, au sujet de la présence d’antennes relais destinées à la téléphonie mobile ainsi qu’aux diverses applications télématiques
liées à l’utilisation d’Internet.
Les 10 antennes (*) d’émission-réception actuellement en place sur la toiture du bâtiment du 20, Place de la République (ancien Hôtel Imatz),
soulèvent en effet la désapprobation d’une riveraine, Mme Fitterer, qui vit directement sous ces dernières. Cette personne s’insurge d’apprendre, par affichage légal apposé à l'entrée de son
immeuble, que Bouygues Telecom a déposé une nouvelle déclaration de travaux en mairie dans le but de modifier une armoire technique et remplacer les antennes existantes.
Mme Fitterer jouit du triste privilège d’avoir son salon et sa chambre à coucher à moins de deux mètres des antennes érigées sur la toiture de son immeuble. Elle
est furieuse de constater dans quel esprit d’opacité ce projet est présenté aux riverains. Il lui est en effet impossible d’obtenir de la part du syndic de copropriété des informations fiables
concernant les modifications qui vont être apportées aux antennes et auxquelles par principe elle s’oppose, craignant pour sa santé.
Elle a donc demandé l’annulation à l’amiable de ce projet et est résolue, si elle ne pouvait obtenir par ce biais gain de cause, à intenter une action juridique en
demande d’annulation du vote de l’assemblée générale des copropriétaires qui avait avalisé ces modifications à la majorité qualifiée en avril dernier. Cette plaignante fait valoir, pour étayer sa
défense, que la jurisprudence actuelle reconnaît la nécessité d’obtenir des résolutions à l’unanimité des copropriétaires lorsqu’il s’agit de faire accepter ce type de travaux au sein d’une
copropriété, partant de la constatation que ce type d’installation transforme et dénature la destination d’immeubles initialement voués aux seules fins d’habitat. Elle fait par ailleurs valoir
que les riverains de telles installations sont, de surcroît, exposés à des risques sanitaires qu’ils subissent contre leur gré.
Notre riveraine s’étonne par ailleurs de constater que Bouygues Telecom a fait mener une série de mesures des champs de rayonnements électromagnétiques autour de ces antennes relais le 7 octobre 2008. Elle se demande pourquoi cet opérateur téléphonique n’a pas attendu l’achèvement des travaux envisagés pour mener à bien cette opération ? Elle souhaiterait donc savoir si ces mesures n’ont pas été uniquement faites par anticipation dans le seul but de chercher à dédouaner cet opérateur téléphonique avant même l’achèvement des modifications envisagées ?
Nous avons conseillé à Mme Fitterer de s'adresser à l'association nationale Priartém http://www.priartem.fr/ (cliquer ce lien) pour faire valoir son droit à vivre dans un environnement qui ne nuise pas à sa santé. Nous reproduisons ci-dessous une interview de cette riveraine en lutte.
(*) L’Agence Nationale des Fréquences évoque, dans un esprit d’apaisement, la présence de 4 stations de radiotéléphonie installées sur la toiture du 20, Place de la République à Hendaye, sans toutefois préciser que l’on dénombre en fait un total de 10 antennes relais (6 de Bouygues Telecom + 4 de France Telecom) sur cette seule toiture. Deux autres stations relais se trouvent implantées sur la toiture du 1, Rue du Jaïzquibel (Résidence St. Jean), cinq sont également présentes sur les toitures des immeubles du 69 et 73 Boulevard de la Mer, sans que toutefois la localisation précise de ces deux derniers sites de stations relais soit mentionée sur le site Internet ANFR, rubrique Cartoradio.