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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 15:27
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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 18:10

Opération fort pédagogique ce vendredi 27 novembre 2009 devant le Champion de la rue Irandatz à Hendaye. Il s'agissait, dans le cadre de la semaine nationale de sensibilisation à la réduction de nos déchets ménagers, jadis initiée par les défenseurs de l'environnement, d'inviter les consommateurs que nous sommes à comprendre l'intérêt général que nous avons à trier nos déchets afin qu'ils soient valorisés, mais également à mieux sélectionner les produits que nous achetons de façon à minimiser l'impact que leurs emballages ont sur notre environnement.

 

 

On sait que notre planète va mal, et qu'il est de ce fait indispensable que plus un seul individu puisse aujourd'hui rester indifférent sur la façon dont le comportement quotidien de chacune et chacun influe, dans ce domaine comme en de nombreux autres, sur l'aggravation ou l'atténuation des bouleversements climatiques auxquels nous assistons.

 

    Photo : Sirius       

 Stéphanie Dessein, ambassadrice du tri déléguée par le Syndicat Bil ta Garbi,

  devant le magasin Champion le 27 novembre 2007.

 

Le Syndicat mixte de traitement des déchets ménagers et assimilés Bil ta Garbi, appuyé par la Ville d'Hendaye, avait délégué la compétente et sympathique Stéphanie Dessein pour animer cette action de sensibilisation baptisée « Laissez vos emballages au supermarché ! », slogan qui reprenait sous une autre formulation, celui de « Dégage l'emballage !» auquel nous avions habitué les Hendayais(es) en menant, par nos propres moyens, des opérations similaires dans le passé.

 

Nous ne pouvons donc que féliciter l'intention qui préside à la menée de ce type d'action, tout en regrettant que la réglementation française en matière de gestion des déchets d'emballages ne permette pas encore d'offrir aux consommateurs la possibilité d'abandonner ces derniers en magasin, juste après le passage en caisse, comme cela se fait couramment en Allemagne par exemple.


Photo : Naturschutzbund (NABU

Un magasin berlinois. La loi oblige le commerçant à mettre des conteneurs de tri sélectif à la disposition des clients afin que
ces derniers puissent déposer,  s'ils le désirent,  les emballages des produits qu'ils viennent d'acheter ou rapportent après usage.

 

                                                           

Dans ce dernier pays, qui pratique la redevance incitative, l'enlèvement des déchets ménagers est en effet facturé en fonction de la quantité des déchets produits, ce qui est un système bien plus censé mais également bien plus équitable que celui du forfait qui est le nôtre. Il offre  par ailleurs l'indéniable avantage d'inciter les consommateurs à faire un choix judicieux parmi les produits emballés qu'ils ont l'intention d'acheter, partant du principe qu'ils paieront individuellement la collecte des emballages inutiles ou superflus.*

 

CONCLUSION :

 

La présence de conteneurs de tri sélectif juste après le passage en caisse, couplée à l'introduction tant attendue de la redevance incitative, sont les seules mesures susceptibles de pouvoir durablement empêcher la multiplication inconsidérée des emballages et suremballages à laquelle nous assistons, totalement déconcertés,  tandis que notre planète va de mal en pis.

 

 

* Voir à ce sujet l'article "La pesée embarquée" sous la rubrique "Gestion des déchets"

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 21:46

 P1020600                                                                                       Photo : Sirius
            
              I want to be a bird so I can shit on all the passports in the world, because birds are free

   Si j'étais libre comme un oiseau, je pourrais recouvrir de mes fientes tous les passeports du monde !                 
  

 Ecouter ci-après en hommage aux défenseurs des Sans-papiers

John MICHEL interpréter au cello l'Ave Maria de BACH / GOUNOD

 

     http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/JOHN_MICHEL_CELLO-BACH_AVE_MARIA.ogg

                                                    

           

 

 

 

 

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 21:40

 FLOW (For love of water)
en anglais

                                                         
Indispensable à la vie, l'eau est un bien commun à l'humanité. Le film relate la diminution inquiétante de cette ressource essentielle, la façon dont elle est criminellement polluée, mais également convoitée par les multinationales qui cherchent à en faire un bien privé.
         2400990f2338d1bf2baf628f3e7967ac
                                                                     Cliquer sur le lien ci-après link

Comité de soutien au film FLOW

attaqué par SUEZ devant le Tribunal correctionnel de Paris.

                                                                     Cliquer sur le lien ci-après link
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 16:16

100 0406                                                                                       Photo : Sirius
                                                 Vers un retour de la gestion de l'eau en régie publique

               LA REMUNICIPALISATION DE L'EAU EN FRANCE


Aujourd’hui, la politique mondiale de l’eau est conduite par des grands Forums comme celui qui s’est déroulé à Istanbul en mars 2009 sous l’égide de la Banque Mondiale et du Conseil Mondial de l’Eau infiltré par Veolia ex Vivendi-CGE et Suez-Lyonnaise des Eaux. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard de constater que ces deux multinationales de l’eau sont aujourd’hui présentes à travers le monde, après avoir mis la main sur le "marché" français. Face aux excès, déficiences, limites du modèle de gestion "partenariat public-privé" prôné par ces mutinationales, de nombreuses communes en France ne renouvellent pas leurs contrats avec ces entreprises, et font le pari de revenir à une gestion publique et démocratique de l’eau. L’engouement pour ce retour en régie publique est encourageant. France Libertés participe à ce mouvement en témoignant des nombreux exemples réussis et en sensibilisant les citoyens à l’importance de ne pas laisser une ressource vitale pour tous entre les mains d’entreprises peu à même de garantir l’intérêt général.


Infos : 


  - 8% des usagers de la planète (les plus grandes villes urbaines du monde) représentent près de 30% des usagers solvables,


 - 80 % des usagers français regroupés dans 60 % des communes sont alimentés par les 3 multinationales.

 

Cet oligopole et cette quasi absence de concurrence se traduisent par :


 - Des prix supérieurs de 20 à 44% dans les communes qui ont délégué leur service d’eau et d’assainissement au secteur privé,


 - des prix variant de 1 à 7


 - Une qualité de l’eau se dégrade (72 % des citoyens buvaient de l’eau au robinet en 1990, il ne sont plus que 58 %, ce qui veut dire que le marché de l’eau en bouteilles contrôlé aussi par des multinationales comme Danone , Nestlé et Coca Cola s’est développé).


Sur la quasi absence de concurrence, Veolia ex-Vivendi , Suez-Lyonnaise des Eaux et Saur ont même fait l’objet d’un avis défavorable du Conseil de la Concurrence et de la Répression des Fraudes du 11 juillet 2002 sur 12 sociétés (Marseille, Lille, Martinique,...) qu’elles contrôlent à 50% chacune et qui montre leurs intérêts communs contraires à ceux des usagers.


Cela se décline par l’opacité des comptes des contrats d’une durée trop importante (12 à 50 ans) et des rapports communiqués par le secteur privé sur la question de l’eau


S
ource
: http://www.france-libertes.org/                                             
                 Cliquer sur le lien ci-après : link
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 10:40

_

             PARLEMENT EUROPÉEN----

                                                 

                                                  2004       Commission des pétitions       2009

 

 

11.05.2005

 

                                       COMMUNICATION AUX MEMBRES

 

 

Pétition 0223/2004, présentée par Maria Yolanda de Pablo García, de nationalité espagnole, au nom de la "Commission de coordination contre l'extension de l'aéroport de San Sebastián", sur l'extension de l'aéroport de San Sebastián en Espagne

  1. Résumé de la pétition

La pétitionnaire se plaint que les autorités espagnoles responsables de l'extension de l'aéroport de San Sebastián, en Espagne, ne respectent pas la législation communautaire, notamment la directive du Conseil 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, étant donné que les ouvrages projetés ne tiennent pas compte de la protection nécessaire de la faune et de la flore sur les sites faisant l'objet de la contestation.

  1. Recevabilité

Déclarée recevable le 10 août 2004. La Commission a été invitée à fournir des informations (article 192, paragraphe 4, du règlement).

  1. Réponse de la Commission, reçue le 6 décembre 2004

La pétitionnaire se plaint que les autorités espagnoles responsables de l'extension de l'aéroport de San Sebastián, en Espagne, ne respectent pas la législation communautaire, notamment la directive du Conseil 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, étant donné que les ouvrages projetés ne tiennent pas compte de la protection nécessaire de la faune et de la flore sur les sites faisant l'objet de la contestation.

  1. Réponse de la Commission, reçue le 3 mai 2005

Après examen de l’information soumise par les autorités espagnoles, il en ressort que le Plan Directeur de l’aéroport de San Sebastián a pour but de délimiter les zones de service de l’aéroport afin de développer en sécurité et efficacité les activités aéronautiques propres d’un aéroport. En conséquence, le Plan Directeur détermine les besoins d’infrastructures et fixe les grandes lignes sans pour autant donner les solutions.


Par la suite, les autorités ont décidé de ne pas exécuter certains projets annoncés dans le plan (projet de piste d'atterrissage et projet consistant en "l'extension et l'enclos du stationnement de véhicules") en raison de leur possible effet sur des sites protégés. En conséquence, le plan initial a été modifié de telle sorte qu'il n'affecte pas les sites inclus dans le réseau Natura 2000.

 

En définitive, seulement un projet (relatif à des activités de stationnement de véhicules; pavage d'îlots en plate-forme; extension et restructuration du bâtiment terminal; plate-forme d'essais contre incendies; extension de plate-forme de parking d’avions; réforme et extension de la centrale électrique; remplissage et repavage de la bande la piste, et chemin périmètre et assainissement de caniveaux de drainage), censé ne pas avoir des effets négatifs sur le site, sera développé.

 

En outre, les autorités ont décidé de revoir le Plan Directeur de l'aéroport, afin de déterminer les nouveaux besoins d'infrastructures de l'aéroport de San Sebastián.

 

Dans ces circonstances, vu que le seul projet restant du Plan Directeur n’est pas susceptible d’avoir un impact sur les habitats naturels et les espèces, il n’y a pas d’infraction à la législation communautaire dans le cas d’espèce.

 

CM\566278FR.doc                                                      FR                                                PE 350.269/REV

 

 

                 Ce qu'il faut déduire de cette démarche


Après voir été jugée recevable par la Commission des pétitions du Parlement européen, la pétition présentée par la " Commission de coordination contre l'extension de l'aéroport de San Sebastián", a été classée sans qu'il soit donné suite à cette démarche du fait que les autorités espagnoles avaient "décidé de ne pas exécuter certains projets annoncés dans le plan (projet de piste d'atterrissage et projet consistant en "l'extension et l'enclos du stationnement de véhicules") en raison de leur possible effet sur des sites protégés."

 

Dans le projet de "mise aux normes" de la piste aujourd'hui présenté, l'impact réel de cette dernière ira au-delà de ses limites actuelles, ainsi que le démontrent les photos ci-dessous présentées. Ceci revient à dire que l'on se retrouve de nouveau dans le cas d'un projet ayant des effets sur un site nouvellement classé en Zone de protection dans le cadre du Réseau européen Natura 2000.

 

                                                         Photo : Gouvernement autonome basque


    La Zone de protection spéciale (ZEPA) définie dans le cadre de Natura 2000

       et qui commence en bout de piste telle qu'elle se présente aujourd'hui.

 



                                                              Photo : Parque Ecológico de Plaiaundi

 

         On voit ici clairement que la création d'une zone de sécurité en bout de piste

         consisterait à devoir ponter - par bétonnage - le chenal d'entrée des eaux du

           bassin sur une largeur recouvrant environ les ¾ de ce dernier. Ceci irait en

           parfaite contradiction avec l'obligation de conservation en l'état de ce lieu,

                  compte tenu de son classement en Zone de protection spéciale.

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 10:35


5.12.2002    FR                Journal officiel des Communautés européennes                 C 301 E/213

 

 

(2002/C 301 E/225)                  QUESTION ÉCRITE  E-1701/02

                                           posée par María Sornosa Martínez (PSE)

                                            et Bárbara Dührkop  (PSE) à la Commission

 

(13 juin 2002)

 

Objet: Incidence du projet d’agrandissement de l’aéroport de Saint-Sébastien sur le parc écologique de Playaundi

 

Les autorités basques ont proposé de classer le parc écologique de Playaundi (Irún), situé dans la baie de Txingudi et seconde zone humide du Pays basque, parmi les zones LIC (limited industrial/commercial zone) et ZEPA (zone de protection spéciale pour les oiseaux) du réseau Natura 2000, en raison de la grande diversité d’espèces qu’il abrite. En effet, le parc héberge de nombreuses espèces d’oiseaux en migration figurant dans la directive 79/409/CEE (1) ainsi que des espèces uniques telles que le crapaud calamite (bufo calamita), repris entre autres dans l’annexe IV de la directive «Habitats» parmi les espèces qui nécessitent une protection stricte.

 

Cet environnement naturel, protégé tant par la législation nationale que par la législation autonome, a également bénéficié de l’aide du fonds LIVE-Nature, qui a soutenu financièrement 40% des travaux de remise en état du parc. La Commission européenne a d’ailleurs salué favorablement les améliorations ainsi apportées à l’environnement.

 

Néanmoins, le parc de Playaundi, et la baie de Txingudi en général, sont actuellement menacés par l’influence négative que pourrait avoir le projet d’agrandissement de l’aéroport avoisinant de Saint-Sébastien envisagé par la société de gérance (AENA), qui désire augmenter le trafic aérien et accueillir de gros avions. De plus, sachant que, d’après les estimations, le train à grande vitesse reliera d’ici deux ans Irún à Madrid, ce qui permettra de couvrir largement les besoins de la région en matière de transports, la Commission pourrait-elle dire ce qu’il en est de la reconnaissance de la baie de Txingudi et du parc de Playaundi en tant que zones LIC et ZEPA?

 

La Commission considère-t-elle que le chapitre 6 (analyse environnementale) du plan directeur de l’aéroport a été établi conformément aux principes de la directive 97/11/CE (2) concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement?


Quelles mesures concrètes la Commission compte-t-elle prendre pour assurer la protection du parc et sa  reconnaissance définitive en tant que zone protégée?


(1) JO L 103 du 25.4.1979, p. 1.

(2) JO L 73 du 14.3.1997, p. 5.

 

 

                                   Réponse donnée par Mme Wallström au nom de la Commission

 

(25 juillet 2002)

 

La Commission informe l’Honorable Parlementaire que le site de Playaundi fait partie du site d’importance communautaire proposé (SICp) désigné sous le nom de «Terrazas y Marismas del Bidasoa» (ES2120015). Ce site d’une superficie de 109 hectares a été proposé comme SICp par les autorités espagnoles en décembre 1997.

 

Le site de Txingudi a été classé zone de protection spéciale (ZPS) le 1er juillet 1994. Le site s’étend sur 134 hectares et un quart sa superficie (25,5 %) coïncide avec la zone ornithologique importante (ZOI) numéro 37 «Estuario del Bidasoa» (Txingudi).

 

La Commission a évalué de façon positive le projet LIFE-Nature B4-3200/98/489 visant à instaurer une stratégie globale pour la remise en état de la baie de Txingudi avec la participation d’organismes publics et privés.

 

La Commission a étudié avec l’attention particulière le chapitre 6 du plan directeur de l’aéroport de Saint- Sébastien, en tenant compte des informations dont elle disposait. Le contenu de ce chapitre n’est pas conforme aux dispositions de la directive 97/11/CE du Conseil du 3 mars 1997 modifiant la directive 85/337/CEE concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement.

 

Étant donné que le projet d’agrandissement de l’aéroport de Saint-Sébastien pourrait avoir des incidences notables sur le site Natura 2000, les autorités espagnoles doivent se conformer aux dispositions de l’article 6, paragraphe 3, de la directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (1) (directive «Habitats»).

 

La Commission n’a pas été informée de l’initiative. La Commission n’a reçu du gouvernement espagnol aucune information concernant un plan ou un projet développé au sein de ce site Natura 2000; elle demandera donc aux autorités espagnoles des informations concernant le projet susmentionné.


(1) JO L 206 du 22.7.1992.

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 13:53


La crise économique actuelle, conjuguée aux coûts élevés des billets d'avions proposés en direction des deux principales destinations actuellement desservies (Madrid et Barcelone) par l'aéroport de Hondarribia, font que ce dernier subit depuis maintenant près d'une année un important recul de ses activités. Afin de tenter de résoudre ce problème, les autorités de la province du Guipuzkoa se sont mises à la recherche de compagnies aériennes "low cost" qu'elles vont subventionner afin de les inciter à venir redynamiser l'activité de cet aéroport par l'attrait de bas prix susceptibles de démultiplier la demande de vols et de destinations qui seront par ailleurs ouvertes au trafic international.


Enclavé en milieu urbain, situé au pied d'une imposante montagne et au centre d'une zone de repos et de ravitaillement d'oiseaux migrateurs qui rendent son approche fort périlleuse, l'aéroport de Hondarribia (Fontarabie), face à Hendaye, est particulièrement dangereux parce qu'il ne respecte pas les normes de sécurité édictées par l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI). Cet aéroport est un défi permanent lancé à la sécurité aérienne et au bon sens. Il viole par ailleurs depuis des années déjà l'accord sur l'espace aérien signé le 18 mars 1992 entre les gouvernements français et espagnol du fait du non respect du nombre limite de mouvements quotidiens d'aéronefs que cet accord prévoit.


On voit, en retraçant succinctement sa problématique, que cet aéroport de Hondarribia était déjà parvenu au summum de l'accablement lorsque, le 28 septembre 2009, une énième reprise de l'interminable feuilleton retraçant les multiples tentatives de mise aux normes internationales de sa piste remettait le sujet de sa légalité sur le devant de la scène. En effet, les médias d'outre-Bidassoa se faisaient ce jour-là l'écho d'une bouillonnante intervention de Arantza Tapia, "députée à la mobilité et l'aménagement" de la province du Gipuzkoa, fonction que cette dernière cumule avec celle de la présidence d'une société dénommée Ortzibia et qui assume la promotion de ce même aéroport.


Campée devant les représentants des médias dans une attitude de consciencieuse lobbyiste, ralliée aux seules vues du monde économique, Arantza Tapia orienta son intervention sur des réflexions concernant l'avenir de cet aéroport, affirmant avec force, que si des contingences environnementales (Natura 2000) venaient à empêcher l'allongement de sa piste et rendre impossible sa mise en adéquation avec les normes de l'OACI, il resterait alors, en ultime recours, la possibilité de parvenir à faire classifier cet aéroport comme ayant un caractère "exceptionnel", ce qui n'imposerait plus qu'une "formation spécifique" des pilotes censés devoir opérer sur Hondarribia. Ainsi, aux yeux de cette intervenante, la possibilité de pouvoir habilement contourner le problème majeur de la mise aux normes internationales de cet aéroport, en usant du seul artifice de changement de sa classification, devrait selon elle, faire taire une fois pour toutes la polémique que l'existence de cet aéroport alimente.
 



Ce nouvel épisode de la saga de l'aéroport de Hondarribia démontre on ne peut mieux à quel point les représentants des autorités provinciales du Guipuzkoa se moquent des contraintes qui collent à la sécurité aérienne pour ne s'intéresser qu'aux seuls attentes et intérêts du monde économique. C'est d'ailleurs en ce sens qu' Arantza Tapia s'est, lors de cette même conférence de presse, évertuée à nous annoncer que des pourparlers étaient en cours avec des acteurs économiques capables de pouvoir enrayer le déclin programmé de cet aéroport du fait de l'entrée en service, dès 2013, de la ligne à grande vitesse qui reliera Madrid à Irun. 


S'attardant assez longuement sur ce dernier volet du sujet, Arantza Tapia fit, par ailleurs, valoir qu'il était de l'intérêt général de chercher à combler cette perte d'activité en faisant appel à la venue de nouvelles compagnies aériennes en ce lieu. Chacun pouvant alors comprendre qu'elle entendait ainsi poursuivre les contacts déjà noués avec une demi-douzaine de compagnies charters censées pouvoir venir réoccuper les créneaux de vols qu'Ibéria abandonnera en raison de la perte du monopole d'activité dont elle a jusqu'à ce jour bénéficié.


Si l'on connaît le mode de fonctionnement habituel des compagnies charters qui consiste à ne venir opérer sur  un aéroport qu'à compter du moment où les collectivités locales sont disposées à financer leurs venues à coups de deniers publics (de 1 à 3 millions d'euros par compagnie/an pour des aéroports similaires à la taille de celui de Hondarribia), puis exiger ensuite que des dérogations aux plages horaires habituelles de vols leurs soient généreusement accordées, il est alors légitime de se demander ce qu'il va advenir des riverains de cet aéroport si, dès la perte du monopole d'Ibéria, rien n'est entrepris pour empêcher une dégradation cauchemardesque de nos conditions d'existence en tant que riverains de cette activité bruyante et polluante.


De quoi sera fait l'avenir ?

Il va sans dire que si Arantza Tapia devait parvenir à la concrétisation de ses souhaits, il y aurait alors de fortes chances que nous assistions à un décuplement des vols et des destinations offerts, ainsi qu'à un allongement  conséquent des plages horaires de mouvements d'avions pouvant s'étendre jusqu'à 23H30, pour reprendre ensuite dès 5H00 du matin, comme cela se passe partout où les compagnies low cost sont présentes.

 


En fait, rien n'est encore définitivement scellé et tout dépendra de la façon dont nous saurons défendre notre cadre de vie ! La seule façon d'échapper au malheur qui se prépare consiste à nous mobiliser et exiger de nos élus qu'ils usent de tous les moyens en leur pouvoir (y compris un recours au pénal, ou même s'il le faut, devant la Cour européenne de justice) afin de parvenir à faire capoter ce  projet démentiel et obtenir enfin que l'Accord franco-espagnol sur l'espace aérien qui limite le trafic aérien au-dessus d'un Bassin de Txingudi déjà fortement urbanisé soit enfin strictement appliqué.
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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 13:34

P1040600
                                                                                        Photo : Sirius

                                                                           Hendaye, décembre 2009

            Les sapins de Noël sont blancs et bleus de peur à l'annonce du réchauffement climatique. 

 

Échange de quotas d’émission

Le système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE) est l’une des mesures phares de l’UE dans la lutte contre le changement climatique. Le principe est simple: en donnant un prix aux émissions de carbone et en introduisant le principe de rareté sur le marché, le système encourage les grands émetteurs à réduire leurs émissions. Mais l’année dernière, le carbone s’est échangé à des prix inférieurs aux niveaux prévus, suscitant la question: le système est-il toujours efficace?

 

Le prix des quotas du SCEQE a considérablement chuté depuis juillet 2008. En 2008, le carbone s’est échangé, la plupart du temps, entre 20 et 25 EUR la tonne. Les prix ont dégringolé en février de cette année, atteignant le niveau plancher de 8 EUR la tonne. Mi-mars a enregistré une hausse à 12 EUR et l’augmentation progressive s’est poursuivie à l’approche de l’été, pour atteindre 14 EUR en juillet.

Pourquoi une telle dépréciation?

Selon les analystes, la cause de cette dépréciation est la vente, par les entreprises, de ce qu’elles considéraient comme des surplus de quota, c.à.d. des droits dont elles n’avaient pas besoin pour se conformer au SCEQE. Elle est, en résumé, le résultat des prévisions économiques revues à la lumière de la crise actuelle. Vendre des droits d’émission peut s’avérer une solution à court terme aux contraintes de liquidité, permettant d’améliorer les bilans pour l’année 2008-2009.

«Le résultat environnemental du SCEQE est défini par son plafond général et n’est pas lié aux prix du marché du carbone»

Mais cette déferlante semble avoir touché à sa fin. La part des transactions immédiates ayant diminué, celle des contrats à terme, avec livraison en décembre 2009, 2010, etc., a augmenté. Les compagnies ne se contentent plus d’encaisser des liquidités à cause de la crise, elles se prémunissent contre la future évolution des prix.

Une taxe sur le carbone est un instrument émoussé ne tenant pas compte des conditions ambiantes. Un marché du carbone, à l’opposé, représente un outil flexible qui adapte les coûts d’un objectif environnemental donné aux circonstances économiques du moment. Dans un marché en contraction, où les parts de marché ne peuvent souvent être maintenues que par une diminution des marges bénéficiaires, émettre du CO2 devient meilleur marché et contribue à tempérer les difficultés économiques. Dans un marché actif, les entreprises sont en mesure de payer davantage pour leurs émissions de CO2. L’option de marché amène donc également un élément de stabilisation économique, ce que ne fait pas une taxe rigide sur le carbone.

Objectifs à long terme

Le résultat environnemental du SCEQE est défini par son plafond général et n’est pas lié aux prix du marché du carbone. D’ici 2020, ce plafond assurera une réduction des émissions de 21 % par rapport à leur niveau de 2005. Une faible tarification du carbone n’affecte donc pas l’issue environnementale du SCEQE.

En principe, le niveau des prix pourrait avoir une incidence sur la part d’investissements dans les mesures d’abattement: un prix peu élevé du quota réduit les incitations à investir pour les entreprises, étant donné que moins d’investissements s’avèrent rentables ou justifiés. Mais les décisions d’investissement ne se basent habituellement pas sur les prévisions à court terme. C’est pourquoi les prix bas actuels n’ont pas d’impact de poids sur les stratégies d’investissement dans l’ensemble, bien que certaines décisions puissent être repoussées jusqu’à ce que la fin de la récession soit en vue.

La directive SCEQE révisée, actuellement en place, fixe un plafond à l’échelle de l’UE pour plus de 12 ans, avec application annuelle d’un coefficient de réduction linéaire. Cette stabilité et cette prévisibilité réglementaires accrues assurent un environnement propice à l'investissement. Dans la perspective de plafonds de plus en plus stricts à partir de 2013, le prix du carbone devrait augmenter, provoquant un retour de l’investissement dans les mesures d’abattement.

 

Source : http://ec.europa.eu/environment/news/efe/climate/20090820_carbonets_fr.htm

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 13:10
  Changement climatique

                                                                                         Photo : Sirius

                                    Image idyllique et trompeuse dans un parc régulièrement entretenu. 

 

 

                               FAIRE FACE AUX ALÉAS DU CLIMAT


Hausse des températures, élévation du niveau des océans, fonte des glaciers, incendies, inondations et sécheresses ne sont que quelques-uns des bouleversements déclenchés par le changement climatique. À supposer que l'humanité cesse demain toute émission de gaz à effet de serre, le climat ne continuerait pas moins à évoluer durant de nombreuses décennies. En avril, la Commission a publié une série de propositions visant à l’adoption d’une stratégie globale pour préparer l’UE à faire face à la réalité du changement climatique.

 

Le changement climatique a déjà induit des mutations à grande échelle de l'environnement et de nos sociétés et économies. Ces 30 dernières années, le nombre et l’intensité des sécheresses et des inondations se sont accrus de manière spectaculaire en Europe. Au niveau mondial, l’impact néfaste de ce changement devient chaque année plus évident: la hausse des températures accroît les risques d’extinction d’espèces et la propagation de maladies infectieuses; la fonte des glaciers a un effet sur l’approvisionnement en eau et sur l’augmentation du risque d’inondations. Enfin, la migration forcée depuis les zones les plus touchées accroît les risques de conflit et d’insécurité.

Depuis 1998, l’Europe a connu quelque 100 inondations majeures, responsables de plus de 700 morts, de l’exode de plus d’un demi-million de citoyens et de dégâts se chiffrant en milliards d’euros. La pénurie d’eau touche maintenant près de 100 millions d’Européens et concerne plus de la moitié des États membres.

Avec le changement climatique, les événements météorologiques extrêmes risquent de se faire plus fréquents et plus violents; ce qui aura des répercussions considérables sur l’agriculture, l’énergie, les transports, la santé et le tourisme. L’impact sur les composants physiques et biologiques des écosystèmes (eau, sol, air et biodiversité) affectera des économies et des sociétés entières.

Nous devons dès lors apprendre à anticiper les dégâts engendrés par le changement climatique et prendre des mesures pour empêcher ou minimiser ses effets négatifs; bref, nous adapter. Une action rapide permettra de réduire ultérieurement les coûts des dommages. Comme exemples de mesures d’adaptation, citons le développement de cultures résistantes à la sécheresse, une utilisation plus rationnelle de l’eau dans les régions en proie à sa raréfaction et le renfort des protections côtières.

Les efforts d’adaptation ne peuvent reposer uniquement sur des individus ou des entreprises. Étant donné que les impacts différeront de région en région, la plupart des mesures devront êtres prises aux niveaux national, régional ou local. Actuellement, peu d’États membres ont développé des stratégies pour faire face aux effets du changement climatique. Afin d’assurer une approche stratégique globale, la Commission européenne a présenté un Livre blanc définissant des actions visant à renforcer la résilience de l’Europe face aux aléas du climat.

Une approche européenne

Le Livre blanc suggère une stratégie, en deux étapes, d’adaptation aux changements climatiques. Il a pour ambition de définir un cadre d’action au sein de l’Union européenne et de fournir les outils permettant l’évaluation des besoins et des mesures ainsi que la prise de décision au niveau pertinent. L’UE aura pour rôle de soutenir les efforts des États membres par une approche intégrée et coordonnée au niveau européen. Le but n’est pas de remplacer les actions déjà entreprises, mais bien de les compléter.

«Les efforts d’adaptation ne peuvent reposer uniquement sur des individus ou des entreprises»

La première phase s’étendra jusque 2012 et jettera les bases d’une stratégie d’adaptation plus globale pour 2013 et au-delà. Elle s’attache à quatre domaines clés, le premier se centrant sur la nécessité d’élaborer une base de connaissances solide. Pour une prise de décision efficace, des informations de l’ensemble de l’Union européenne sont nécessaires. Bien que quantité d’informations existent déjà, les données sur les impacts du changement climatique demeurent faibles dans l’ensemble et varient grandement selon les régions. Afin d’améliorer le partage d’informations au sein de l’UE, le Livre blanc suggère la création d’un centre européen d'échange d'informations, qui servirait d'outil informatique et de base de données en matière d'incidences du changement climatique, de vulnérabilité et de bonnes pratiques dans le domaine de l'adaptation. Le centre d'échange d'informations Englishdevrait être opérationnel d’ici 2011.

Puisque le changement climatique aura un impact de taille sur d’innombrables secteurs, il est impératif que les mesures d’adaptation soient intégrées dans tous les domaines politiques clés. Les changements météorologiques auront une incidence sur l’agriculture et la pêche, mais aussi sur la planification de l’infrastructure et les politiques forestière, des transports et de l’énergie, de l’eau et de la santé, ainsi qu’en matière de biodiversité. Inclure l’adaptation dans tous ces domaines politiques favorisera la réduction de la vulnérabilité à long terme de ces secteurs.

L’adaptation nécessitera également un financement. Le troisième pilier clé identifie une série de modes de financement publics et privés. Il s’agit de faire meilleur usage des mécanismes de financement actuels de l’UE ainsi que d’explorer le potentiel de nouveaux mécanismes tels que les assurances et les instruments de marché.

Enfin, l’UE entend multiplier ses efforts pour intégrer l’adaptation à toutes ses politiques extérieures, venir en aide aux pays les plus touchés par le changement climatique et collaborer, avec des États partenaires, aux questions d’adaptation internationales.

La réduction des émissions reste un impératif

Si l’adaptation est essentielle pour faire face au changement climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ou atténuation des changements climatiques, l’est tout autant. L’UE a pour objectif de limiter la température planétaire à 2 °C au-dessus des moyennes de l’époque préindustrielle – seuil au-delà duquel le changement climatique risque de devenir irréversible. Cela signifie que nous allons devoir stabiliser les émissions globales au cours de la prochaine décennie et, d’ici 2050, les réduire environ de moitié par rapport aux niveaux de 1990.

Le train de mesures sur le climat et l’énergie, adopté en décembre 2008 et visant à faire de l’Europe une société à faibles émissions de carbone, représente déjà un engagement de l’UE dans la lutte pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais la seule atténuation n’est pas suffisante étant donné que les conséquences du changement climatique risquent de se révéler plus importantes que prévu et se produiront indépendamment des mesures mises en œuvre.

Action future

Une collaboration étroite entre l’UE et les autorités nationales, régionales et locales sera déterminante dans le succès de la première phase d’adaptation. Afin de renforcer la coordination des efforts et de développer sa stratégie, la Commission mettra sur pied un groupe de pilotage sur les impacts du changement climatique et l'adaptation (Impact and Adaptation Steering Group, IASG). Ce forum consultatif se composera de représentants d’États membres impliqués dans l’élaboration de programmes nationaux et régionaux d’adaptation et se concertera avec des représentants de la société civile et des communautés scientifique et de l’entreprise. Il sera soutenu par des groupes de travail techniques spécialisés.

 

Source : ec.europa.eu/environnement/news/efe/climate/20090820_ccadaptn_fr.htm



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