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3 avril 2016 7 03 /04 /avril /2016 09:04
BALEINES EN DIRECT

Nos cousins québécois qui ont dans un passé pas si lointain tant massacré de cétacés à l'image des pêcheurs jadis venus de notre région qui ravagèrent avant eux l'estuaire du fleuve Saint-Laurent, font de nos jours d'importants efforts pour tenter de désormais sauver l'ensemble des espèces de mammifères marins que cette grandiose région de la " Belle Province " abrite.

 

Nous ne pouvons que conseiller à nos visiteurs de découvrir et gratuitement s'abonner à un des plus informatifs sites que le net puisse offrir sur ces animaux mythiques :  http://baleinesendirect.org/

 

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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 00:09
Centrale nucléaire de Cattenom (Moselle). Les investisseurs fuient le nucléaire puisque 57% des nouvelles capacités de production électricitque installées dans le monde se font à partir de sources renouvelables (Photovoltaïque, éoliennes, biomasse etc...), alors que le nucléaire n'atteint plus désormais que 3% de parts de marché.

Centrale nucléaire de Cattenom (Moselle). Les investisseurs fuient le nucléaire puisque 57% des nouvelles capacités de production électricitque installées dans le monde se font à partir de sources renouvelables (Photovoltaïque, éoliennes, biomasse etc...), alors que le nucléaire n'atteint plus désormais que 3% de parts de marché.

 

APRÈS AREVA, EDF À SON TOUR

AU BORD DU GOUFFRE

 

 

Interviewé par le quotidien Libération le jeudi 3 mars 2016, Pierre-Frank Chevet, président de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) reconnaissait : " Il faut imaginer qu'un accident de type Fukushima puisse survenir en Europe. Je ne sais pas donner la probabilité et on fait un maximum pour éviter que ça arrive, mais malgré tout, on pose le principe que ça peut arriver ". (1)

 

Voilà pour le volet de la sûreté de nos centrales qui vieillissent et créaient, à côté du développement de nouvelles technologies nucléaires, d'insolubles problèmes de trésorerie à Thomas Piquemal, directeur financier d'EDF, qui vient de démissionner pour manifester son opposition au risque gigantesque encouru par l'électricien dans la construction en Grande-Bretagne de deux EPR (2) dont on estime le coût à plus de 23 milliards d'euros. Son geste a été aussitôt salué par le secrétaire du comité central d'entreprise (CCE), Jean-Luc Magnaval, qui estime que " si le directeur financier d'AREVA avait agi de même, peut-être aurait-il sauvé l'entreprise ".

 

En effet, la crise de trésorerie que connaît actuellement EDF et qui porte sur un endettement de 37,5 milliards d'euros plombe, tant sur le plan de la sécurisation des centrales nucléaires que sur celui du développement de formes alternatives de production faisant appel aux énergies renouvelables, toute capacité d'investissement de cette société encore majoritairement détenue par l'État. La faute à cela revenant aux coûts d'exploitation exorbitants que le nucléaire occasionne et aux déboires financiers rencontrés dans les chantiers EPR.

Aux côtés d'EDF, jadis fleuron de notre économie nationale, une autre grande société à capitaux publics et également liée au nucléaire, AREVA, traverse elle aussi de graves difficultés. Elle cumule 9 milliards d'euros de dettes malgré une cession d'actifs 7 milliards d'euros, et rencontre une succession de nouveaux déboires financiers suite aux surcoûts liés aux problèmes techniques et pénalités de retards rencontrés dans la construction de l'EPR de 3ème génération d'Olkiluoto (Finlande), ainsi qu'à la dépréciation massive de la société canadienne URAMIN qu'elle avait racheté à un prix follement injustifié alors que le nucléaire traversait déjà une grave crise de confiance mondiale après les accidents successifs majeurs de Tchernobyl et Fukushima.

 

On ne sait donc pas trop comment ces deux sociétés qui cumulent une dette de près de 48 milliards d'euros pourront un jour se refaire une santé financière sans devoir faire appel aux contribuables ou à une explosion des tarifs de l'électricité. Cela est d'autant plus préoccupant qu'un autre grand chantier EPR, celui de Flamanville (3) (Manche), dont le coût initial estimé à 4 milliards d'euros aura entre temps atteint près de 10 milliards, connaît des problèmes similaires à ceux de la centrale d'Olkiluoto, alors que les concurrents sud coréens et chinois d'AREVA ont moins de difficultés à vendre leurs centrales nucléaires classiques auprès des pays qui souhaitent encore se doter de cette forme de production d'énergie.

 

Au-delà des déconvenues technologiques et financières ici décrites il est également utile de se remémorer le problème ardu que pose le stockage sur le long terme des déchets radioactifs pour lesquels aucune solution vraiment fiable d'enfouissement semble avoir été trouvée (4). Ceci aide à mieux prendre conscience qu'il est devenu urgent de chercher à enfin tourner la page du nucléaire qui n'a pas fini de nous réserver de nouvelles et douloureuses surprises dans la lignée des nombreuses déjà vécues : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d'accidents_nucléaires

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

(1)     Lire à ce sujet l'incident plus grave qu'initialement dévoilé qui s'est déroulé en 2014 à la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim : http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/incident-la-centrale-de-fessenheim-en-2014-la-presse-allemande-s-inquiete-943547.html

 

(2)     Initialement : European Pressurized Reactor (réacteur pressurisé européen).

 

(3) http://hendaye.environnement.over-blog.fr/article-epr-de-flamanville-un-gouffre-financier-113161925.html

 

(4)    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/26/bure-un-mort-dans-un-eboulement-sur-le-site-d-enfouissement-de-dechets-nucleaires_4853984_3224.html

 

 

                                                                         Lire également

         

  Essais nucléaires en Polynésie : la France doit réparation aux habitants !  

 

http://www.sortirdunucleaire.org/article46353?origine_sujet=LI201602.

                  

Essai nucléaire atmosphérique en Polynésie française. Est-ce en toute conscience de leurs impacts sanitaires que la France a procédé dans le passé à 193 tirs nucléaires dans le Pacifique ?  Photo : AVEN

Essai nucléaire atmosphérique en Polynésie française. Est-ce en toute conscience de leurs impacts sanitaires que la France a procédé dans le passé à 193 tirs nucléaires dans le Pacifique ? Photo : AVEN

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1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 13:50
Aperçu aérien des principales constructions qui, au fil du temps, ont fini par toujours plus contracter l'estuaire de la Bidassoa et diminuer l'effet auto-régulateur des marées : aéroport d'Hondarribia, gare de triage d'Hendaye, ports de plaisance de part et d'autre du chenal d'accès, île aux oiseaux devenue entre-temps une presqu' 'ïle, etc...

Aperçu aérien des principales constructions qui, au fil du temps, ont fini par toujours plus contracter l'estuaire de la Bidassoa et diminuer l'effet auto-régulateur des marées : aéroport d'Hondarribia, gare de triage d'Hendaye, ports de plaisance de part et d'autre du chenal d'accès, île aux oiseaux devenue entre-temps une presqu' 'ïle, etc...

L’amoncellement des vases dans la baie de Txingudi transforme depuis déjà des années ce vaste plan aquatique en une plaine boueuse. L'île aux oiseaux, artificiellement créée afin de favoriser le ravitaillement des migrateurs, n'est plus la plupart du temps qu'une presqu'île tellement le lit de l'estuaire s'est surélévé. On constate ainsi à quel point les erreurs successives d'aménagements irréfléchis des berges situées au Nord et au Sud du bassin empêchent des centaines de milliers de tonnes de vases et de sable d'être évacués vers l'océan.

 

L'artificialisation de la baie de Txingudi débuta dès l'année 1955 par la création sur l'emplacement du lit du fleuve de l'aéroport de Fontarabie (Hondarribia), puis fut  ensuite poursuivie sur la berge opposée par l'édification d'un vaste terrain-plein destiné à accueillir l'extension de la gare de triage d'Hendaye. Il faudra attendre le courant des années 90 pour voir entreprendre de nouveaux et imposants travaux d'aménagement des rives de l'estuaire au niveau de son embouchure. Ce fut cette fois un complexe liant habitats, Hôtellerie, commerces et port de plaisance que l'on construisit au lieu dit La pointe, et qui fut promptement débaptisé en Sokoburu afin de donner un nom à consonance locale si prisée par les promoteurs à cette extrémité du quartier de La plage. On sait ce qu'il advint ensuite de l'immense espace inoccupé situé sur la  rive Sud de ce même chenal d'accès que l'on bétonna à son tour peu de temps après afin de créer un second port de plaisance distant d'à peine 600 mètres du premier. 

 

Les initiateurs de ces divers projets furent longtemps insensibles à l'influence que ces constructions ne manqueraient pas d'exercer sur le flux et reflux des marées. Il faudra attendre le courant de la premère décennie de ce siècle pour que l'on prenne; à la lumière des informations divulguées sur l'irrésistible montée du niveau des océans, enfin conscience de l'insuffisante évacuation des sédiments bloqués par la multiplication des constructions opérées sur le lit ainsi que sur les berges du bassin. On constatera alors la spectacculaire progresion des vases sur le lit de l'estuaire et l'on découvrit par ailleurs que ces dernières étaient chargées de pollutions chimiques multiples.

 

Une étude destinée à mesurer l'ampleur de ces divers problèmes ainsi que les risques potentiels de submersions marines sur les quartiers des Joncaux et de La plage fut alors diligentée et conjointement financée par le Gouvernement de Navarre, la Diputaciőn du Guipuzkoa ainsi que le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques.  Elle détermina des zones de possibles aléas, mais ne porta aucun jugement sur l'emprise croissante que les multiples bâtiments et aménagements portuaires et aéroportuaires exercent sur le cours de la Bidassoa et de son estuiare. Ainsi, personne n'osant ou pouvant ouvertement se prononcer sur les effets indésirables engendrés par l'artificialisation de la baie, il revient à chacun de s'en remettre à sa propre imagination pour penser qu'un remodelage des berges au niveau par exemple de la piste de cet aéroport urbain pourrait aider à recréer la libre circulation des flux marins sur l'estuaire et donc auto-réguler son lit en facilitant l'évacuation des vases.

Photo de l'aéroport d'Hondarribia (Fontarabie) montrant clairement l'immensité de l'espace conquis sur le lit de l'estuaire, puisque l'ensemble du terrain ici représenté sur le versant Sud du bassin faisait initialement partie du plan d'eau.

Photo de l'aéroport d'Hondarribia (Fontarabie) montrant clairement l'immensité de l'espace conquis sur le lit de l'estuaire, puisque l'ensemble du terrain ici représenté sur le versant Sud du bassin faisait initialement partie du plan d'eau.

Voir également la carte montrant la délimitation des frontières étatiques qui permet de se faire une idée des terrains aménagés de part et d'autre par rapport au plan d'eau initialement existant : https://www.google.fr/maps/@43.360739,-1.7843108,14.64z

 

Il est à propos de l'avenir réservé à l'aéroport d'Hondarribia déjà possible d'estimer que celui-ci va entamer une phase de déclin commercial du fait de la très prochaine entrée en service de la LGV Madrid-Irun qui mettra ces deux villes à 2H30 de distance. Aussi serait-il judicieux de chercher à parvenir enfin à un regroupement du trafic aérien sur Biarritz-Parme, et ce en opérant un croisement des participations financières des deux sociétés mixtes qui gèrent actuellement ces aéroports. Cette centralisation aurait un impact environnemental positif sur le bassin de Txingudi et permettrait par la même occasion de compenser la perte d'activité également attendue sur l'aéroport de Biarritz-Parme avec l'arrivée de la LGV jusqu'à Bordeaux qui raccourcira notoirement le temps de parcours Paris-Hendaye dès la mi-2017.

 

Les communes limitrophes du bassin de Txingudi ainsi que les gouvernements régionaux des deux flancs des Pyrénées ne pourront encore longtemps repousser la fermeture de la piste de l'aéroport urbain d'Hondarribia et son démantèlement. Cet immense terrain, gagné sur le lit de l'estuaire, représentant une des principales entraves à la libre circulation des flux marins. Ces élus devront également s'atteler à l'épineux problème du coûteux dragage d'environ un million de m³ de vases polluées qui accroissent les risques de submersions marines en des temps où l'irréversible montée du niveau des océans provoquée par la fonte des calottes polaires devient toujours plus menaçante pour de nombreux littoraux.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT    

 

 

Voir nos autres articles sur le même sujet :

 

http://hendaye.environnement.over-blog.fr/article-les-sources-de-pollution-de-la-baie-de-txingudi-39015987.html

 

http://hendaye.environnement.over-blog.fr/2015/05/ongi-etorri-bienvenue-sur-notre-site-socio-environnemental.html

 

http://hendaye.environnement.over-blog.fr/2016/02/illustration-des-risques-annonces-dans-le-pprl.html

 

 

                          

Extrait du Conseil municipal du 20 mai 2015 annonçant une volonté partielle de changements:

 

 

SUR RAPPORTS DE Mme Chantal KEHRIG COTTENÇON   

062.2015 – OPERATIONS DE DESENVASEMENT –

DESENSABLEMENT DE LA BAIE DE TXINGUDI DEMANDES DE SUBVENTIONS ET AUTORISATIONS DIVERSES

 

" Afin de pouvoir réaliser les opérations d’entretien de la baie de Txingudi particulièrement complexes et onéreuses, la ville d’Hendaye s’est portée volontaire pour faire établir une étude de faisabilité complète. Différents partenaires institutionnels sont concernés par cette opération en terme de financement et de co-maîtrise d’ouvrage délimitée dans le cadre d’une étude juridique financée par le Conseil Départemental des P.A..

 

Le montant du dossier complet de faisabilité (4 phases : étude de faisabilité, études techniques, demandes d’autorisations, accompagnement de la maîtrise d’ouvrage) est estimé à 130 000 € HT et pourrait se dérouler sur 2 ans.

 

M.DESTRUHAUT : Nous voterons pour ce dossier qui est capital et important pour la ville d’Hendaye. C’est dans la continuité de ce qui avait été lancé par la municipalité précédente au travers d’une étude réalisée par la CASAGEC. Il faut effectivement faire bouger ce dossier stratégique pour l’avenir de la ville.

 

Monsieur le Maire : Effectivement l’étude CASAGEC avait été lancée par le Conseil Départemental et aujourd’hui l’équipe municipale a souhaité réactiver ce dossier en 5 temps forts :

 

- le 9 juillet 2014 : nous avons tenu une réunion en Sous-Préfecture avec le Département, la Marine Nationale, la délégation de la Mer et du Littoral. 3 engagements de Monsieur le Sous-Préfet consistaient à :

 

1. Interroger la DREAL (Services de l’État) sur les procédures assez compliquées à mettre en  oeuvre pour obtenir l’autorisation de dragage de la Bidassoa. Souvent on nous demande pourquoi il est possible de draguer dans le port de Saint Jean de Luz et pas dans la Bidassoa. Il faut rappeler que nous sommes sur des eaux non pas internationales mais sur des eaux communes. Il y a plusieurs partenaires autour de la Baie.

 

2. Interpeller le SGAR sur la possibilité de flécher des fonds européens pour réaliser ces travaux

 

3. Inscrire cette thématique dans la partie transition écologique du Contrat de Plan État/Région.

 

- le 30 octobre 2014 : le Département a acté la décision de faire financer l’étude juridique par la Conférence Atlantique Transfrontalière, dont j’étais le Président jusqu’aux dernières élections départementales. Je rappelle qu’au sein de cette Conférence Atlantique siègent à la fois le Département, l’État, la Région, le Gouvernement d’Euskadi, la Diputación de Guipuzcoa.

 

- le 09 décembre 2014 : nous avons saisi Monsieur le Sous-Préfet pour faire établir une étude de faisabilité complète, ce que vient d’évoquer Mme KEHRIG, concernant les dispositions à prévoir pour remettre à niveau le site et obtenir les autorisations de dragage de la Bidassoa.

 

- janvier 2015 : la commune d’Hendaye a lancé une consultation pour la réalisation d’une étude d’impact en vue du dragage de la Bidassoa.

 

- le 20 mai 2015 : aujourd’hui nous délibérons pour obtenir les subventions et acter que nous souhaitons être les maîtres d’ouvrage de l’opération.

 

Je vous livre quelques informations qui nous ont été communiquées par la Marine Nationale suite à la réunion de la 40ème CIP (Commission Interministérielle des Pyrénées) qui s’est réunie le 7 décembre 2014 à Paris. Cette commission s’est tournée à la fois vers Madrid et Paris afin de saisir les deux Etats de cette problématique. Il a été noté une pollution de la Bidassoa au TBT (oxydes de tributylétain) *, autrement dit une pollution due aux peintures. Enfin, le dernier élément surprenant et intéressant, est de constater que de 2012 à 2013 le taux de vase aurait diminué de moitié selon une étude de l’IFREMER.

 

Donc rien n’est fait, mais nous avançons sereinement et de manière concertée avec les différents services de l’État. Bien sûr se posera la question des financements. Nous ne souhaitons pas forcément un dragage systématique de la Baie, comme cela se faisait il y a une trentaine d’années, mais souhaitons retrouver les usages de la Baie. Il s’agit plutôt de proposer des dragages sectorisés pour retrouver le chenal, les liaisons autour du port de pêche, de Caneta, autour de l’île aux oiseaux et sécuriser également le quartier des Joncaux. Nous n’exigeons pas un dragage général puisqu’il a été dit ici et là - même si nous ne sommes pas obligés de croire tous les ingénieurs ou techniciens - qu’aujourd’hui les fonds s’étaient stabilisés, qu’il n’y avait pas de risque de submersion ou d’inondation. Nous restons très vigilants et insistons sur le fait que nous souhaitons procéder à quelques dragages, même s’ils ne sont que sélectifs."

 

* Note de la Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT : L'oxyde de tributylétain (TBTO) est un composé chimique organostannique qui se présente sous la forme d'un liquide inflammable incolore à faible viscosité et non volatil, pratiquement insoluble dans l'eau mais soluble dans les solvants organiques. Il est principalement utilisé comme biocide (fongicide et molluscicide) dans les traitements conservateurs des bois des embarcations de loisir. C'est un composé très irritant pour la peau.

 

Les dérivés du tributylétain ont longtemps été utilisés comme produits ant-fouling. Cependant, ces composés sont suspectés d'être particulièrement toxiques, peut-être avec des effets sensibles sur les organismes aquatiques dès une concentration de 1ng L, ce qui leur a valu une interdiction mondiale par l'organisation maritime internationale 4. L'oxyde de tributylétain est aujourd'hui considéré comme un polluant maritime dangereux et comme substance extrêmement préoccupante par l'Union européenne.

 

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 08:10
Hémicycle de l'Assemblée nationale aux trois quarts vide lors du vote sur la révision constitutionnelle du 8 février 2016. Photo : AFP

Hémicycle de l'Assemblée nationale aux trois quarts vide lors du vote sur la révision constitutionnelle du 8 février 2016. Photo : AFP

Le très controversé projet de révision constitutionnelle qui vise à inscrire l'état d'urgence ainsi que la déchéance de nationalité dans notre Loi fondamentale a laissé en ce lundi 8 février 2016 vers 22h15 un sentiment de déliquescence de notre démocratie dans les esprits de nos concitoyens. En effet, chacun de nous a pu assister à l'acceptation de la modification de l'article 1er du projet de révision constitutionnelle par 103 voix contre 26, alors que seuls 136 députés sur les 577 que compte l'Assemblée nationale étaient présents dans l'hémicycle.

 

Jamais depuis le tristement célèbre jour du 10 juillet 1940 où les chambres votèrent une révision de la Constitution attribuant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain une telle démonstration de poltronnerie civique ne s'était reproduite, nos députés donnant cette fois l'impression d'avoir fui l'hémicycle pour des considérations électorales dictées par les états-majors de certains partis qui punissent d'un non-renouvellement d'investiture ceux des élus qui ne votent pas dans le sens attendu. Même jadis, alors que le pays venait de subitement basculer dans une longue période d'occupation étrangère et de collaboration avilissante, 80 des parlementaires qui ne jugèrent pas salutaire de fuir le péril nazi après la débâcle militaire française manifestèrent néanmoins le courage de ne pas accorder leur confiance à Pétain !

 

Ne pouvant désormais octroyer qu'un crédit limité à un grand nombre d'élus nationaux, laissons s'exprimer un de ceux qui expliquent sans détours pourquoi ils désapprouvent cette révision constitutionnelle prétendument destinée à "protéger" nos concitoyens et à "assurer le rassemblement et l'unité nationale", alors qu'elle nous mènera au contraire vers une accentuation de la division du pays et une gouvernance toujours plus autocratique et policée.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

" La révolution est la guerre de la liberté contre ses ennemis, la Constitution est le régime de la liberté victorieuse et paisible."  ( Robespierre )

" La révolution est la guerre de la liberté contre ses ennemis, la Constitution est le régime de la liberté victorieuse et paisible." ( Robespierre )

   La révision de la Constitution n'est-elle pas anticonstitutionnelle ?

                

                                                       par Patrick Le Hyaric *

 

 

« La volonté générale est dans chaque individu un acte pur de l’entendement qui raisonne dans le silence de ses passions sur ce que l’homme peut exiger de son semblable et sur ce que son semblable est en droit d’exiger de lui » écrivait Jean-Jacques Rousseau dans le Contrat Social.

 

Notre droit, depuis 1789, est imprégné de cette prévention à nous déjouer des pulsions pour que vive le contrat implicite qui permet la vie en commun, au-delà de nos différences. Faire société n’est pas chose aisée. Cela réclame du sang froid ; de ne pas jouer avec le droit à des fins électoralistes, qui plus est avec notre Loi fondamentale ; de ne pas s’enferrer dans le temps court des chamailleries politiques pour penser le temps long de la construction d’une société réellement fondée sur la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.

 

Depuis les terribles attentats du 13 novembre dernier, cette prévention est rudement mise à l’épreuve. Si bien qu’il apparaît que le gouvernement pousse le peuple à penser, non pas dans le silence de ses passions, mais dans le vacarme de ses angoisses. N’est-ce pas dans les moments exceptionnels qu’il convient justement de protéger les fondements du contrat social, de se convaincre et de convaincre l’ensemble des citoyens de ne pas céder à la peur ?

 

Notre droit, aussi imparfait soit-il, a intégré cette exigence de prudence en stipulant dans son article 89 que la Constitution ne peut être révisée lorsque l’intégrité du pays est menacée. Or, le Président et le Premier ministre ne cessent de clamer que notre pays serait en guerre.

 

Si notre Constitution ne peut être révisée lorsque le pays est en guerre, c’est justement pour éviter que ne se prenne, sous le coup d’une émotion mauvaise conseillère ou dans un contexte de suspension des libertés, des décisions qui contreviendraient aux principes fondamentaux qui régissent la vie en commun.

 

En ânonnant que la France était en guerre – alors que la Constitution indique, dans son article 35, que seul le Parlement peut autoriser la « déclaration de guerre » -, le Président et le gouvernement ont entretenu le climat de panique que les terroristes ont cherché à introduire dans le pays et légitimé les coups de canif portés aux principes fondamentaux de la République.

 

Ce climat particulièrement délétère qui se propage dans les interstices de la société conduit à une puissante dérive de « l’état de droit » vers un « état de sécurité » permanent : état d‘urgence constitutionnalisé pour un recours sans frein aux mesures d’exception, agrémenté de l’inscription dans la norme suprême du droit de la déchéance de nationalité belle et bien réservée aux binationaux, puis d’une réforme majeure de la procédure pénale au détriment de l’autorité judiciaire, attentatoire au principe cardinal de séparation des pouvoirs. Or, l’article 66 de la Constitution prévoit que c’est l’autorité judiciaire seule qui est garante des libertés individuelles, et non le Conseil d’Etat ou toute autre autorité administrative dépendante du pouvoir politique. Ce cocktail explosif menace l’équilibre sur lequel repose le droit républicain. Mais surtout, n’agissent-ils pas en dépit de la Constitution, en bravant aussi bien ses lettres que son esprit ?

 

Concernant la déchéance de nationalité, même ses plus farouches partisans s’accordent à reconnaitre son inutilité dans la lutte contre le terrorisme. Sa seule « qualité » sera, malgré les artifices rédactionnels visant à ôter le mot « binational », de créer en France deux catégories de citoyens. Ce n’est plus le citoyen sujet universel de droit mais l’individu selon son origine ou celle de ses parents qui comparaitra devant la loi, pour le même crime et désormais pour le même délit, avec un traitement différencié.

 

Dans le brouhaha des débats, certains ont même avancé l’idée d’envoyer les terroristes en Apatridie ! Il y a tout juste cinq cent ans, l’érudit humaniste anglais Thomas More imaginait l’Utopie, un pays fondé sur la stricte égalité entre les êtres, sans propriété ni argent. Aujourd’hui nos gouvernants s’ingénient à inventer l’envers de cela, l’Apatridie, « pays-décharge » pour les déchus, où seraient parqués les indésirables réels ou supposés, et les criminels que notre monde n’ose plus regarder en face. On a l’imagination que les époques nous prêtent.

 

Le droit, s’il reste toujours à parfaire et s’il reste trop souvent au service des puissants, est un instrument pour sortir les individus de leur communauté respective, de leur condition de naissance, et pour penser l’universel.

 

Il faut de toutes nos forces refuser cette fuite en avant. Il est dès aujourd’hui possible de fédérer largement contre le projet de révision de la Constitution. Ce n’est pas qu’un problème de droit ; c’est l’idée même d’une citoyenneté mise sous couvercle qui nous inquiète, une dépossession grandissante des citoyens et de leurs prérogatives au profit de leurs représentants. Pour que la vraie politique retrouve ses droits et pour préserver nos libertés, refusons cette révision de la Constitution !

 

 

* Député européen, directeur du quotidien L"Humanité  http://www.humanite.fr/

 

 

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 11:26
HENDAYE : Le Boulevard de la Mer après une des nombreuses tempêtes. Photo Tumorapa by Céline

HENDAYE : Le Boulevard de la Mer après une des nombreuses tempêtes. Photo Tumorapa by Céline

 

Le lundi 18 janvier 2016 à 18h s'est tenue à l’auditorium de Sokoburu une réunion publique organisée par les Services de l'État et qui avait pour but de présenter le Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL-Submersion marine) élaboré à l'initiative de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

 

Confrontés à une assistance majoritairement sceptique quant aux évaluations des risques encourus dans le cas de submersions partielles des quartiers des Joncaux et de La plage, les orateurs commentèrent l'étude menée par un comité scientifique en concluant qu'aucun argumentaire fondé pouvait désormais exclure ce type d'aléas dans les zones concernées et donc d'échapper à un classement catégoriel des risques

 

Les probabilités évoquées dans ce plan devinrent à peine 3 semaines plus tard d'une actualité brûlante puisque, dans la nuit du 8 au 9 février 2016, suite à la rupture sous l'effet de puissantes vagues d'une fraction du perré de fixation du trait de côte, l'eau marine dévala sur le quartier de La plage la Rue d'Irun, contourna ensuite le Rond-point du Palmier et finit sa course en se déversant dans la Baie de Txingudy, ce qui mena la préfecture des P-A  à publier, dès le mois de décembre qui suivit une "Caractérisation de l'aléa submersion marine" réactualisée.*

 

L'étude qui mena à l'élaboration de ce Plan de Prévention des Risques Littoraux doit donc être bien plus prise au sérieux que ce que prétendent les riverains des quartiers concernés qui, compréhensiblement envahis d'amertume, essayent de relativiser les risques potentiels qu'une submersion marine pourrait avoir sur les humains et leurs biens. Ainsi, si une contre-expertise devait avoir lieu, on ne voit pas bien comment une nouvelle commission d'évaluation pourrait désavouer l'étude précédemment menée, partant du principe que contrairement à ce qui se passe dans les grands projets inutiles du genre de celui d'une nouvelle trace de ligne à grande vitesse entre par exemple Bordeaux et Hendaye, aucun lobbyiste n'exerce ici de pression pour chercher à faire classer sans raison ces zones en lieux de risques potentiels.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

* Voir sous le titre "Caractérisation de l'aléa submersion marine" ci-après  les résultats des nouvelles simulations qui montrent que "des franchissements par paquets de mer sur le front de mer d’Hendaye pouvaient générer une submersion marine avec des entrées d’eau préférentielles au droit de la rue d’Irun à proximité du Casino", ainsi qu'une cartographie des possibles aléas (à partir de la page 69) : https://www.pyrenees-atlantiques.gouv.fr/content/download/21876/144040/file/HENDAYE%20-%20PPRL%20-%20Rapport%20de%20pr%C3%A9sentation%20BRGM%20(partie%202-a).pdf  

 

Lire sur le même sujet notre article " ENVASEMENT DE LA BAIE DE TXINGUDI & MONTÉE DU NIVEAU DES OCÉANS " : http://hendaye.environnement.over-blog.fr/2015/05/ongi-etorri-bienvenue-sur-notre-site-socio-environnemental.html

 

 

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 09:26

 

Les lobbyistes du monde économique se sont infiltrés partout, depuis les parlements régionaux et nationaux jusqu'aux institutions européennes et même internationales. Ces lobbyistes étaient donc évidemment omniprésents dans les couloirs de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) qui s'est tenue du 20 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget. La mobilisation d'une soixantaine de multinationales (dont de très nombreuses françaises) qui contribuèrent à la réussite de cette conférence en jouant le rôle de mécènes chargés de cofinancer cet événement d'un coût de 187 millions d'euros, ce qui représente beaucoup d'argent en des temps où les caisses étatiques sont vides,  soulève une fois encore la légitime question de savoir si l'on ne se complaît pas dans le non-sens et l'on n'alimente pas le discrédit en allant courir après l'argent de sponsors dont les domaines d'activités sont particulièrement responsables des dérèglements climatiques majeurs auxquels nous assistons.

 

On est ainsi en droit de se demander si des sociétés comme Aéroports de Paris, Air France, Colas, EDF, Engie, Michelin ou encore Renault Nissan et bien d'autres avaient vraiment leur place en tant que mécènes d'une conférence censée vouloir sauver notre planète du désastre écologique et humain que représente l'actuel réchauffement climatique. Ces sociétés ne symbolisent-elles pas l'insouciance consumériste dans laquelle nous sommes englués et qui porte une large part de responsabilité dans les fondements nos problèmes ? Il n'est pas aisé d'évoquer ce sujet dans nos pays où le productivisme est érigé en dogme sociétal et où les sponsors de la COP21 pouvèrent ainsi s'en donner à cœur joie de chercher à nous persuader que notre matérialisme outrancier se conciliait fort bien avec la préservation environnementale.

 

Le meneur de la campagne d'éco-blanchiment à laquelle nous avons assisté pendant toute la durée de cette COP21 fut EDF. Cette société cherchant à se faire passer pour le " partenaire officiel d’un monde bas carbone ", alors que l'on sait que ses centrales thermiques ou nucléaires sont tout, sauf respectueuses de notre environnement, les unes rejetant des nuées de gaz à effets de serre, les autres produisant des dizaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs dont on ne sait que faire (1).

Une sélection des représentants d'un monde mirifique où plus l'on produit, plus l'on est contraint d'user des artifices de l'éco-blanchiment.

Une sélection des représentants d'un monde mirifique où plus l'on produit, plus l'on est contraint d'user des artifices de l'éco-blanchiment.

L'affirmation erronée ici évoquée ne pouvait toutefois rester longtemps inpunie. La société EDF vient en effet d'être épinglée par le Jury de déontologie publicitaire (JDP) suite à sa campagne publicitaire de désinformation menée pendant la COP21. Saisie par l'association Réseau Sortir du nucléaire, le JDP reproche vertement à l'électricien de ne pas avoir respecté la recommandation "Développement durable" de l'Autorité de la régulation professionnelle de la publicité (ARPP) qui dispose notamment que :

 

- " 1.1 La publicité ne doit pas induire le public en erreur sur la réalité des actions de l'annonceur ni sur les propriétés de ses produits en matière de développement durable."

 

Ce JDP fait par ailleurs grief à EDF d'affirmer " que la production d'électricité à base d'énergie nucléaire n'émet pas de CO2 " ou encore que " 98% de la production électrique française est sans CO2 ". Il note par ailleurs l'inopportunité qu'il y a à occulter " toutes les incidences environnementales " qu'une production nucléaire engendre, ce qui va manifestement à l'encontre des recommandations émises par l'ARPP.

 

Nous ne pouvons que nous réjouir de la décision du JDP qui marque une étape supplémentaire en direction d'une reconnaissance officielle des nuisances environnementales et sanitaires qu'engendre la production d'électricité nucléaire. Ce verdict nous rapproche ainsi toujours plus d'une prise de conscience nationale sur les dangers que pose l'insoluble problème du stockage des déchets radioactifs à la population et représente un risque qui n'est pas moindre que la toujours possible explosion d'une centrale nucléaire. 

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

(1) Voir à ce sujet les risques encourus avec l'enfouissement des déchets radioactifs : http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/eboulement-mortel-site-denfouissement-bure-quels-risques-dechets-nucleaires-1212263

 

(2) Lire aussi l'intégralité de la décison du Jury de déontologie publicitaire (JDP) qui est d’avis que la publicité diffusée sur son site internet par la société EDF, n’est pas conforme aux dispositions 1.1, 3.3 , 3.4 et 6.5 de la Recommandation Développement durable de l’ARPP :        

                                                        http://www.jdp-pub.org/EDF-Internet.html

 

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 08:43
POURQUOI UN BLANC QUI IMMIGRE EST UN " EXPATRIÉ ", QUAND UN NOIR QUI IMMIGRE RESTE UN " IMMIGRÉ " ?

POURQUOI UN BLANC QUI IMMIGRE EST UN " EXPATRIÉ ", QUAND UN NOIR QUI IMMIGRE RESTE UN " IMMIGRÉ " ?

Dans un contexte où la pensée nationale-républicaine dévoilée par les propos d'un nombre non négligeable de nos "élites" cherche à nous présenter l'immigration sous un angle confrontatoire qui reflète à quel point la décolonisation à pu marquer et frustrer bien des esprits dans notre pays, l'historien Benjamin Stora a, en décembre dernier, répondu indirectement à ces derniers lors d'un débat organisé à l'occasion du 1er anniversaire de la réouverture du Musée national de l'histoire de l'immigration en louant la nécessité de nouer de la fraternité avec ces immigrés venus bien souvent de pays anciennement colonisés.

 

                                                      Découvrir son intervention

                                     https://www.youtube.com/watch?v=h2-SnPpJqJo

 

 

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 08:22
REFUSONS  " LA FRANCE MOCHE "

Pétition relayée pour le compte de l'association

nationale citoyenne  Agir Pour l'Environnement

 

 

 // Panneaux publicitaires : refusons la « France moche » de Macron !

 

Dans le cadre de la loi « Croissance » dite Loi Macron, le gouvernement s’apprête à adopter en catimini un décret assouplissant fortement les règles d’implantation des panneaux publicitaires.

 

Au travers de dérogations écrites sur mesure par et pour le lobby de la publicité, des centaines de milliers de panneaux illégaux vont être légalisés !

 

Une consultation publique, qui se terminera le 09 février à minuit, vous permet de vous opposer à ce projet de décret.

 

                                   Nous comptons sur vous : signez la pétition !

                                   http://decret-macron.agirpourlenvironnement.org/

NON à l'installation de panneaux publicitaires géants de 50 m² à proximité de nombreux stades !

Ce décret prévoit de généraliser les panneaux de 50 m² (contre 12 m² actuellement) situés à proximité des 53 stades de plus de 15 000 places. Initialement, cette mesure avait été envisagée dans le cadre de l’EURO2016. Or, seule une dizaine de stades accueillera les équipes européennes… !

NON à l’installation de panneaux scellés au sol de grand format dans plus 1500 villes de France !

Pire, le projet de décret prévoit de généraliser les panneaux de 4x3 mètres dans les villes de moins de 10 000 habitants, espace où ils étaient jusqu’à présent interdits !

Plus de 1500 villes seraient ainsi concernées par cette modification.

NON au passage de 12 m2 à 16 m2 de la surface maximale des panneaux publicitaires

Enfin, depuis la loi Grenelle, la surface dédiée à la publicité ne peut excéder 12 m² (ce qui est déjà trop !). Depuis le 13 juillet 2015, plusieurs centaines de milliers de publicités sont ainsi devenues illégales. Le projet de décret soumis à la consultation du public indique, en son article 4 que « la surface totale des publicités de 12 m² ne peut en tout état de cause dépasser 16 m² ». En gros, ce qui est illégal ne peut en tout état de cause être illégal !

NON à la multiplication des publicités lumineuses dans de très nombreuses agglomérations de moins de 10 000 habitants.

Parce que rien n’est trop beau pour faire les yeux doux au lobby de la publicité, l’installation des publicités lumineuses seraient facilitée ! Moins d’un mois et demi après la Conférence climatique de Paris, la loi Macron s’apprête donc à généraliser des dispositifs publicitaires dont la consommation électrique représente l’équivalent de 3 familles de 4 personnes ! Gaspillage pour les uns, appel à la responsabilité pour les autres.

NON à l'augmentation de la surface de la quasi-totalité des panneaux publicitaires et enseignes !

Ce projet de décret est inacceptable et risque, s’il est adopté en l’état, d’enlaidir encore un peu plus l’entrée de nos villes.

 

       La mobilisation citoyenne doit faire plier le Gouvernement : signez la pétition

                                                                      ou

                                    http://decret-macron.agirpourlenvironnement.org/


Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★ - Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.



Stéphen, Martin, Mickaël, Julie, Benjamin, Magali, Mathias et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.
contact@agirpourlenvironnement.org
--
http://www.agirpourlenvironnement.org
http://www.facebook.com/association.agirpourlenvironnement
http://www.twitter.com/APEnvironnement

 

 

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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 01:02
" La déchéance de nationalité touche aux principes mêmes fondamentaux de notre République " fustige le Défenseur des Droits, jacques Toubon. Photo : AFP

" La déchéance de nationalité touche aux principes mêmes fondamentaux de notre République " fustige le Défenseur des Droits, jacques Toubon. Photo : AFP

LES OPPOSANTS À LA DIVISION DE CITOYENNETÉ ET L'INSCRIPTION DE L'ÉTAT D'URGENCE DANS NOTRE CONSTITUTION

 

 

Le projet de modification de la Constitution que dans la foulée des attentats de Paris du 13 novembre 2015 l'actuel gouvernement est en train de nous concocter semble loin de faire l'unanimité au sein de notre société civile. L'un des premiers à être monté au créneau pour dénoncer cette idée de révision constitutionnelle est le représentant d'une autorité indépendante de la plus symbolique importance, puisqu'il s'agit de celle qui est en charge de la défense de nos droits. Son représentant, Jacques Toubon, exprime sans ambages toute l'ambiguité que soulève l'extension de la déchéance de nationalité envers nos concitoyens binationaux, ainsi que les dangers que recèle l'inscription de l'état d'urgence dans notre Constitution, relevant que l'on touche ici aux principes fondamentaux de notre république : http://www.dailymotion.com/video/x3j636z_jacques-toubon-defenseur-des-droits-la-decheance-de-nationalite-touche-aux-principes-memes-fondament_news

 

De son côté, Christiane Taubira, garde des Sceaux, personnage dont la stature morale et le déterminisme républicain sont appréciés bien au-delà des rangs de son propre parti,  tient à son tour des propos cruels de vérité lorsqu'elle clame conjointement son opposition à ce projet de déchéance de nationalité, tout en notant d'une façon désabusée que " la dernière parole est celle du président ", faisant ainsi allusion au système politique monarchique qui préside aux destinées de notre pays : http://www.dailymotion.com/video/x3j5gr1_christiane-taubira-sur-la-decheance-de-nationalite-la-parole-derniere-est-celle-du-president-de-la-r_new

 

 

 

Christiane Taubira, garde des Sceaux, fragilisée dans ses fonctions depuis qu'elle a également osé manifester son opposition à ce projet de révision constitutionnelle.

Christiane Taubira, garde des Sceaux, fragilisée dans ses fonctions depuis qu'elle a également osé manifester son opposition à ce projet de révision constitutionnelle.

UN THÈME EMPRUNTÉ AUX SPHÈRES TRADITIONNELLES DE L'EXTRÊME DROITE

 

Comment ces deux personnages, pourtant situés sur des lignes politiques si différentes, en arrivent-ils à concomitamment dénoncer les intentions de nos gouvernants actuels qui sont en passe de créer une hiérarchisation entre nos concitoyens, au détriment des 3 millions de binationaux qui vivent parmi nous ?  Notre pays traverse actuellement une phase difficile, liée à son déclassement économique qui engendre une perte de repères. Il se laisse aller à fantasmer et développer un mouvement d'opinion fortement imprégné de l'esprit maurrassien qui avait déjà eu cours lors de la grande crise économique de l'entre deux guerres. Cette crise identitaire d'alors voyait dans le "nationalisme intégral" des vertus bienfaisantes qui devaient permettre d'exclure les juifs, les protestants, les francs-maçons, les étrangers (que Maurras appelait "métèques"), ainsi que les adeptes d'idéologies venues de l'étranger (communisme) de la nation française. Ces exclusions devant se faire au profit des seuls nationaux éduqués selon les principes chers à l'Église catholique romaine qui servait de ciment unificateur au modèle d'ordre national que Maurras ne parvint heureusement pas à imposer. Est-ce là la voie vers laquelle on cherche de nouveau à nous orienter aujourd'hui ?  Si tel était le cas, cela nous ramènerait à une situation comparable à celle de la sombre période du Régime de Vichy qui trouva le moyen de déchoir de sa nationalité française un dénommé Charles de Gaulle pour le punir de ne pas avoir voulu se plier à collaborer avec l'occupant nazi ! 

 

La lepénisation galopante des esprits - que l'on doit à un mélange de vulnérabilité de nos concitoyens à la tentation du héros providentiel et au fait que trop de nos politiques et médias passent leur temps à paraphraser le FN - n'a pas fini de nous faire frissonner. Elle nous remémore que c'est au prétexte d'un nationalisme à visage prétendument social que la plus sanglante des dictatures des temps modernes embrasa l'Europe et extermina des dizaines de millions d'humains sous l'impulsion d'un psychopathe enragé il y a de cela à peine trois quarts de siècle.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 21:08
" Si se puede " (Oui on le peut) scandent les détracteurs de la politique d'austérité après avoir pris connaissance des résultats du scrutin historique du 20 décembre 2015 en Espagne.

" Si se puede " (Oui on le peut) scandent les détracteurs de la politique d'austérité après avoir pris connaissance des résultats du scrutin historique du 20 décembre 2015 en Espagne.

Jamais depuis la proclamation de l'abolition de la monarchie qui conduisit à l'avènement de la Seconde République espagnole le 14 avril 1931 on avait assisté à un tel engouement populaire pour que soit enfin tiré un trait sur la monarchie parlementaire impulsée par le dictateur Franco à la veille de sa mort en novembre 1975. Le scrutin national qui s'est tenu hier annonce donc non seulement le début de la fin du bipartisme qui aura présidé à 40 années de parlementarisme ponctué d'innombrables cuisines électorales copieusement assaisonnées de problèmes de corruption, mais exprime également une incontournable attente citoyenne au sujet d'un renouvellement institutionnel du pays .

 

Ce qui est particulièrement remarquable dans l'attitude de nos amis ibériques, c'est qu'ils sont bien plus aptes que leurs voisins français à imaginer en quoi devrait consister l'évolution étatique qu'ils appellent de leurs vœux, mais refusent qu'elle puisse être inspirée par des forces politiques démagogiques et mystificatrices comme cela est par exemple le cas de ce côté-ci des Pyrénées .

 

Malraux écrivait que "le mépris des hommes est fréquent chez les politiques, mais confidentiel", ce qui porte aussitôt à croire que c'est justement parce qu'ils furent confrontés dans un passé pas si lointain à un régime tyrannique que les citoyens du pays de cervantes savent mieux que d'autres faire front aux dangers d'une remise en cause de leurs conquêtes démocratiques.

 

Vive les peuples qui savent scander "SI se puede" !

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

André Malraux lors d'un meeting en faveur de la République espagnole, juillet 1936  © AFP

André Malraux lors d'un meeting en faveur de la République espagnole, juillet 1936 © AFP

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